Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 7 mai 2021
Coronavirus

État, collectivités et EPCI « s'engagent » pour que les festivals puissent avoir lieu

Dans un communiqué commun publié aujourd'hui, le ministère de la Culture et neuf associations d'élus disent leur volonté « d'unir leurs énergies » pour que la saison des festivals 2021 puisse se dérouler autant que possible. 

Par Franck Lemarc

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© Pixabay

Ce sont « des événements indispensables pour les artistes, le public, les équipes et les territoires », rappellent, dans leur communiqué, le ministère de la Culture et les associations signataires (1). Les festivals doivent pouvoir se tenir en 2021, après une année 2020 qui en a quasiment partout été privée. 
Déjà, le 27 avril dernier (lire Maire info du 28 avril, l’APVF et l’AMRF avaient demandé, d’urgence, « un cadre clair »  pour la reprise non seulement des festivals, mais aussi des quelque 100 000 petits événements (fêtes votives, fêtes populaires dans les villages). 
Aujourd’hui, dans ce communiqué commun avec le ministère, les élus rappellent que les festivals ont « des impacts directs et indirects sur l’activité économique des territoires et sont générateurs d’emplois permanents et intermittents », et qu’ils jouent un rôle essentiel sur « le rayonnement des territoires ».

Engagements mutuels

Toutes les partis mettent sur la table des « engagements »  fermes pour « accompagner les organisateurs ». 
Côté État, on s’engage déjà à prolonger les aides économiques aux organisateurs « tant qu’il sera nécessaire ». Mais le ministère confirme également, comme l’avait déjà annoncé Roselyne Bachelot lundi dernier, devant les députés, qu’un « fonds d’accompagnement des festivals »  va être mis en place et doté de 30 millions d’euros. Il sera destiné à compenser « une part des déficits d’exploitation »  engendrés par les contraintes sanitaires. En matière de billetterie, notamment, les jauges imposées par la situation sanitaire vont mécaniquement entraîner des pertes d’exploitation.
Enfin, l’État s’engage à concerter les paramètres des futurs protocoles avec les organisateurs et les collectivités, et à donner de la visibilité « le plus tôt possible ». 
Les associations d’élus, quant à elles, s’engagent à ce que les collectivités, « principaux financeurs des festivals », maintiennent autant que possible les subventions. « Elles pourront également soutenir directement, aux côtés des DRAC, les festivals par des fonds exceptionnels, voire décider de participer au fonds festivals », et s’engagent à « veiller à la bonne mise en œuvre »  des protocoles sanitaires.

États généraux

L’État comme les collectivités vont également mobiliser, « chacun dans leur rôle et leurs responsabilités », tous les moyens « techniques, juridiques et humains »  nécessaires pour simplifier l’organisation des festivals. Ils s’appuieront notamment pour cela sur les Conseils locaux des territoires pour la culture (CLTC), qui existent dans chaque région. 
À plus long terme, le ministère souhaite poursuivre la démarche engagée avec les collectivités et les organisations professionnelles pour « mieux structurer les politiques culturelles publiques en faveur des festivals ». Après la première édition des États généraux des festivals, qui ont eu lieu début octobre 2020, une deuxième édition se tiendra le 28 juin « en clôture du Printemps de Bourges », en vue d’aller vers « une plus grande connaissance et prise en compte de la forme festivalière, avec pour objectif une meilleure appréhension des festivals par les pouvoirs publics ». 

(1)   AMF, ADF, Régions de France, AdCF, AMRF, France urbaine, Villes de France, Villes et banlieue et la Fédération nationale des collectivités pour la culture.

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