Quel est le point commun entre le littoral atlantique, le pourtour méditerranéen et la vallée du Rhône ? Ces trois régions constituent «
l’essentiel des zones d’emploi alliant dynamisme démographique et croissance de l’emploi ». Dans sa dernière étude, l’Insee lie en effet les deux indicateurs – «
population et emploi évoluent souvent de concert » - et distingue au total «
cinq profils types de zones d’emploi » entre 2010 et 2015.
Le profil A - «
Dynamisme » - comprend donc, plus précisément, «
la façade atlantique, de la métropole de Rennes, en passant par celles de Nantes et de Bordeaux, jusqu’à la frontière espagnole » et « l’essentiel du littoral méditerranéen et de la Corse, ainsi qu’une large partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de part et d’autre de la vallée du Rhône ». «
Le climat et la présence de littoraux et zones côtières » jouent leur rôle dans cette dynamique. Autre indicateur : «
la hausse de la population stimule l’emploi présentiel, de même que le développement des activités touristiques le long des façades atlantique et méditerranéenne ».
Le Sud de la Bretagne et l’arrière-pays nantais ainsi que quelques territoires situés au nord et à l’ouest de la capitale relèvent, quant à eux, du profil B intitulé «
Dynamisme démographique ». «
L’emploi est relativement stable alors que la hausse de la population est souvent aussi marquée que pour les territoires du profil A », écrit l’Insee. «
Ce constat est lié à la présence de la zone d’emploi de Paris, spécifique et très peuplée : en dehors de celle-ci, l’emploi présentiel [satisfaction des besoins des personnes présentes dans le territoire, les habitants comme les touristes, ndlr]
s’accroît (+ 0,3 %). »
Les territoires de la diagonale de faible densité en « déprise »
L’Insee regroupe ensuite au sein du profil C - «
Résidentialisation » - les territoires «
caractérisés par une hausse de la population semblable à celle des deux profils précédents, mais avec une baisse de l’emploi ». «
Un large espace, formant une couronne autour de l’Île-de-France, concentre de nombreux territoires relevant de cette catégorie, notamment les zones d’emploi de Rouen, Évreux, Beauvais, Compiègne, Reims, Châlons-en-Champagne, Chartres ou encore Orléans. Un second espace s’étend sur un large corridor de l’arrière-pays atlantique, derrière le cordon littoral de zones dynamiques, de la zone d’emploi de Caen à celle de Pau dans les Pyrénées. Cet espace se prolonge également vers une partie de la Bretagne avec les zones de Quimper, Brest et Saint-Brieuc ».
Sur les territoires relevant du profil D, appelé «
recul de l’emploi », la baisse de l’emploi est parfois très prononcée comme dans les zones de Laon, Belfort-Montbéliard-Héricourt, Vierzon ou Metz.
Enfin, une large portion du Nord-Est du pays concentre de nombreux territoires relevant du profil E, dits en «
déprise » : «
la population et l’emploi sont tous deux en recul sur la période récente. Cet espace s’insère dans la diagonale de faibles densités et s’étend d’une partie de la région Grand Est à l’Ouest de la Bourgogne-Franche-Comté et au Sud du Centre-Val de Loire. »
La population de ces territoires en déprise est généralement plus âgée. Ceux-ci ont perdu 1,7 % de leur population en cinq ans contre une hausse de 2,4 % en France métropolitaine.
Ludovic Galtier
Accéder à l’étude de l’Insee.