Catherine Vautrin veut lancer un « plan démographique 2050 » et durcir le contrôle des micro-crèches
Par AFP et F.L.
La population française a légèrement augmenté l’an dernier (+ 0,25 % sur un an), mais les naissances ont encore baissé et l’écart entre les naissances et les décès a tout juste été positif, selon des derniers chiffres de l’Insee publiés mi-janvier. « Le delta est extrêmement préoccupant. En 2050, on aura deux fois plus de personnes âgées de 80 ans ou plus qu’aujourd’hui », souligne Catherine Vautrin dans un entretien accordé au journal régional L’Union/L’Ardennais.
Elle compte ainsi lancer un « plan démographique 2050 », destiné à « articuler tous les pans » de son ministère « pour préparer le pays à ce virage démographique ». Ce sera « un chantier qui s’occupe à la fois de l’infécondité et de l’enfance, de l’organisation des soins et de la santé, du travail ou encore du grand âge », selon la ministre.
« Nous allons écouter des experts, prendre à bras-le-corps l’ensemble du sujet et déterminer des priorités. Avec l’objectif de répondre aux défis de tous les âges », promet-elle.
Micro-crèches
Sur ce vaste front, l’un des points les plus chauds est le secteur des crèches.
« On va clairement renforcer les contrôles, notamment dans les micro-crèches. D’ici septembre 2026, elles devront se conformer aux mêmes normes de qualifications que les petites crèches, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui (...). Je serai très ferme sur les contrôles », affirme Catherine Vautrin. En 2023, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait décrit une qualité d’accueil de la petite enfance « très disparate » et appelé à de profondes réformes. L’Igas pointait notamment trois problèmes structurels : la faiblesse du taux d’encadrement, la pénurie de professionnels et des contrôles insuffisants dans un secteur privé en pleine expansion.
Plusieurs livres-enquêtes publiés depuis ont jeté une lumière crue sur les dysfonctionnements de certaines structures privées, obsédées par le rendement au détriment de la qualité d’accueil. En parallèle, Catherine Vautrin, qui effectue vendredi un déplacement dans l’Aisne notamment sur le thème de la petite enfance, a aussi dit vouloir augmenter le nombre de places d’accueil pour les jeunes enfants, renforcer la formation et « aller plus loin sur l’attractivité de ces métiers ».
Ce qui répondrait aux demandes tant des professionnels du secteur que de l’AMF, qui font de l’attractivité le point le plus saillant de ce dossier. Il manquerait aujourd’hui quelque 10 000 professionnels pour combler les besoins dans le secteur de la petite enfance.
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