Maire-info
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Édition du lundi 1er décembre 2025
Petite enfance

Accueils de loisirs : une offre satisfaisante pour les parents mais inégale selon les territoires

Selon le dernier baromètre de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), l'accueil des enfants sur le temps péri et extrascolaire sont des services indispensables pour les familles malgré des disparités territoriales.

Par Lucile Bonnin

La cinquième édition du baromètre des temps péri et extrascolaires, qui vient d’être publiée par la Cnaf, « rend compte de l’accueil des enfants de 3 à 10 ans en accueils de loisirs en 2023-2024 à travers le regard de leurs parents. »  Dans un contexte tendu, l’accueil de loisirs satisfait néanmoins de nombreux parents même si des différences entre les communes se font sentir.

Des offres toujours très plébiscitées par les parents 

Durant l’année scolaire 2023-2024, le recours à l’accueil périscolaire a été très majoritaire parmi les enfants scolarisés en maternelle ou élémentaire : 89 % des parents indiquent que leur enfant a fréquenté de façon régulière (tous les jours ou de temps en temps) l’accueil périscolaire lors des jours de classe (le matin et/ou le midi et/ou le soir). 

Par ailleurs, quatre parents sur dix déclarent que leur enfant se rend régulièrement au centre de loisirs (mercredi, petites et grandes vacances). « Le recours régulier au centre de loisirs le mercredi s’établit à 23 % le matin et 26 % l’après-midi, peut-on lire dans le baromètre. La part des enfants fréquentant le centre de loisirs au moins la moitié des vacances atteint 28 % lors des petites vacances et 22 % lors des grandes vacances d’été. » 

Si l’on compare les chiffres du recours au centre de loisirs et à l’accueil périscolaire, on remarque qu’ils sont en hausse par rapport aux chiffres constatés en 2019. Cette hausse « s’explique avant tout par le besoin de prise en charge de l’enfant et l’accessibilité géographique de la structure d’accueil, pour le centre de loisirs en particulier ». 
Par ailleurs, 74 % des familles se disent satisfaites de l’accueil périscolaire. La satisfaction des parents est encore plus élevée en ce qui concerne les centres de loisirs avec un taux de satisfaction de 78 %. Les parents apprécient particulièrement les horaires d’accueil, les activités réalisées par leur enfant, l’ambiance et l’attitude des animateurs pour l’accueil périscolaire ou en centre de loisirs. 

Cependant les parents déplorent un manque d’information donnée aux parents, en particulier sur l’accueil périscolaire (38 % peu ou pas satisfaits) et des tarifs insatisfaisants (31 % peu ou pas satisfaits pour l’accueil périscolaire, 41 % pour le centre de loisirs). « La période d’inflation de ces dernières années, ainsi qu’une tendance observée à la hausse des participations familiales sont susceptibles d’avoir contribué à l’insatisfaction croissante relative aux coûts » , précisent les auteurs du baromètre.

Des offres qui diffèrent selon les territoires 

« Cette édition 2024 a approfondi les spécificités liées aux territoires, à la fois à travers des questions dédiées (espaces mobilisés, accessibilité de l’offre, etc.) et grâce à l’introduction dans l’analyse de variables territorialisées (milieux urbains et ruraux, quartiers prioritaires de la politique de la ville, départements d'Outre-mer) » , précisent les auteurs du baromètre. 

Ainsi – et ce n’est pas une surprise – « la présence d’accueils, ou leur identification par les parents, varie en fonction du type de territoire ». Par exemple, il apparaît que l’accueil périscolaire du matin est moins fréquent en milieu urbain (particulièrement dans les villes de plus de 250 000 habitants) qu’en milieu rural. A l’inverse, l’offre d’accueil en centre de loisirs le mercredi parait moins importante dans les territoires ruraux autonomes (78 %) – c’est-à-dire qui ne sont pas sous l’influence d’un pôle urbain – qu’ailleurs (85 % environ).

De manière générale, c’est dans les villes les plus peuplées que l’obtention d’une place en centre de loisirs est plus incertaine. 43 % des parents d’enfants vivant dans des villes de 250 000 habitants se disent moins certains d’obtenir une place en centre de loisirs pendant les vacances scolaires contre 33 % dans les autres territoires. De même, les familles résidant en outre-mer et au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) disposent moins fréquemment d’un accueil périscolaire.

Autre différence importante : « L'heure d’arrivée à l’accueil périscolaire ou au centre de loisirs, déclarée par les parents, est plus matinale dans les territoires ruraux, et plus encore dans les Drom où la journée de classe se termine également plus tôt que dans l’Hexagone ». Les lieux d’accueil ne sont aussi pas les mêmes d’un territoire à un autre : « l’accueil du mercredi ou des vacances est plus souvent organisé dans les locaux des écoles en zone urbaine (42 %) qu’en territoires ruraux (25 %), généralement dotés de locaux dédiés. » 

La Cnaf rappelle enfin que ces structures de loisirs éducatifs « sont organisées le plus souvent par des collectivités territoriales (communes, communautés de communes…) ou des associations ». Les Caf soutiennent financièrement le fonctionnement et le développement de ces accueils de loisirs à hauteur de « 1,13 milliards d’euros en 2023, correspondant à environ 1,2 milliards d’heures d’accueil ».

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