Édition du mercredi 6 septembre 2006
Les présidents de conseils régionaux refusent le «strapontin» offert dans le futur Conseil du dialogue social
Se disant favorables à la simplification et à la clarification du dialogue social, Alain Rousset, président de lAssociation des régions de France (ARF), et Jean-Paul Denanot, président de la commission «Formation professionnelle et apprentissage» de lARF, ont exprimé hier, «au nom des régions, leur opposition» au projet de modification des instances de concertation présenté par le ministre délégué à lEmploi, Gérard Larcher.
Ce projet, annoncé dans le cadre des consultations engagées par le gouvernement, envisage la création dun «Conseil du dialogue social» et la suppression de quatre instances existant sur le champ de lemploi et de la formation, dont le Conseil national de la formation professionnelle «Tout au long de la vie» (CNFPTLV).
Pour lARF, les projets du gouvernement, «visant à naccorder quun strapontin aux régions dans un futur Conseil du dialogue social, ignorent la réalité des politiques demploi et de formation. Elles semblent davantage répondre à une volonté décarter encore les régions de ces dispositifs dans lesquels pourtant la pertinence de leur action est démontrée. Le vrai progrès en la matière serait de mettre en place, en vertu de la décentralisation, un véritable dialogue social à léchelon régional.»
Le CNFPTLV, créé en février 2005, a repris pour une bonne part les attributions du Comité de coordination de la politique régionale de formation professionnelle (CCPRFP) préexistant. A cette occasion, sa présidence a été confiée à une personnalité désignée par le ministre alors que le CCPRFP était présidé par un élu régional.
Pour autant, disent les élus régionaux, les représentants des régions ont, au cours de ces derniers mois, contribué à linstallation du CNFPTLV, et un calendrier prévisionnel dactivité atteste de lintérêt partagé par les différents acteurs (élus, partenaires sociaux, services de lEtat, personnalités qualifiées, consulaires, etc.).
Pour eux, «de par leurs compétences en matière de formation professionnelle, dapprentissage, de développement économique, les régions jouent un rôle essentiel dans la préparation des emplois et des qualifications de demain. La formation tout au long de la vie, les compétences et lemploi sont également les dimensions essentielles du dialogue social, et doivent en devenir les éléments constitutifs. Il est donc logique que les régions revendiquent une place majeure dans le nouveau dispositif du dialogue social.»pt>c=h
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