Édition du lundi 6 mars 2006
Les maires de Polynésie réclament une compensation pour financer la prime à l'emploi
Le syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPC) réclame «une compensation intégrale» pour financer la prime à l'emploi de 6.000 Fcfp (environ 50 euros) décidée par le gouvernement territorial Temaru, rapporte le quotidien «Les Nouvelles de Tahiti».
Du fait de «la faible baisse des cotisations et de la hausse des charges sociales», les communes de Polynésie en appellent donc à l'intervention du gouvernement.
«Nous ne sommes pas opposés à la prime à l'emploi, a indiqué Gaston Tong Sang, le président du SPC. Nous sommes prêts à l'appliquer à condition qu'on nous traite de la même manière qu'un chef d'entreprise digne de ce nom», souligne le quotidien.
«Selon le SPC, les 6.000 Fcfp d'augmentation applicable depuis janvier entraînent une augmentation de la masse salariale. Ce qui est logique. Ce qui l'est moins, explique-t-il, c'est que les services publics et parapublics cotisent 6% de prestations familiales alors que tous les autres secteurs d'activité cotisent 3%».
«En outre, le plafond de cotisation a été revu à la hausse: de 210.000 Fcfp - environ 1750 euros -, il est passé à 750.000 Fcfp - environ 6.250 euros. Ce qui provoque une hausse des charges pour les communes dont le taux d'encadrement est très élevé».
«Le 22 février, le conseil des ministres du gouvernement territorial s'est penché sur le sujet. Sa réponse aux édiles: ponctionner dans le fonds intercommunal de péréquation (FIP)».
«Cette réponse fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», rapporte le quotidien. «Pour le SPC, il revient aux communes de décider seules de l'utilisation de la dotation du FIP qui leur est alloué. A moins d'une atteinte au principe de libre administration des collectivités territoriales, le gouvernement ne peut pas leur imposer cette solution».
Le maire de Arue, Philip Schyle a d'ailleurs adressé un courrier au haut-commissaire qui lui a indiqué qu'il «allait saisir le tribunal administratif 'afin de lui demander sa position.»
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