Édition du mardi 31 octobre 2006
Le chômage des jeunes aurait reculé depuis 2005 «deux fois plus vite» dans les villes de zone urbaine sensible
Même s'il reste plus élevé qu'ailleurs, le chômage des jeunes aurait reculé depuis 2005 «deux fois plus vite» dans les villes de ZUS (zone urbaine sensible). C'est ce qu'a affirmé lundi le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo.
«Pour la première fois depuis vingt ans, l'écart se réduit. Modestement, pas assez à mon goût. Mais il se réduit», a-t-il dit en assurant: «On est capable de revenir au taux national dans les trois à cinq ans qui viennent». Sur l'ensemble de la France, le nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans a baissé de «11,5% sur l'année», a remarqué Jean-Louis Borloo. Entre août 2005 et août 2006, le chômage des jeunes a baissé de 28,3% à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), de 22,6% à Vénissieux (Rhône), de 22,1% à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a-t-il ajouté, en guise de comparaison. Depuis décembre 2005, 128.000 jeunes de ZUS ont été reçus par les missions locales pour l'emploi. En outre, des organismes privés aident les jeunes diplômés de ces quartiers (niveau bac+2 au minimum) à trouver un emploi stable (CDI ou CDD de plus de six mois).
D'après Jean-Louis Borloo, «après 40 ans de déni de la discrimination», «l'ensemble de la société française a enfin pris conscience du problème». «Recruter là, c'est un changement de mentalité des recruteurs, publics et privés», a souligné le ministre de la Cohésion sociale. Invité de TF1, le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale a rappelé que la France avait «trente ans de retard» dans les quartiers. «Nous avions des cités dans un état de délabrement inacceptable dans notre pays, on a lancé le chantier du siècle: 500 quartiers à refaire intégralement». «Ce chantier du siècle» coûte «35 milliards d'euros pour en faire des très beaux quartiers, la pierre ne résout pas tout». Et Jean-Louis Borloo d'ajouter: «il y a le sujet des discriminations (...) Enfin on a pris ce problème en main. Deux mille entreprises ont signé les chartes de la diversité».
Selon le ministre «il n'y a rien d'inéluctable» il faut juste de «l'espoir et de la détermination». «Dans nos quartiers, il y a une grande partie de la jeunesse où un enfant sur quatre naît dans une zone urbaine sensible», a souligné Jean-Louis Borloo. «C'est là qu'est la vitalité de notre pays. Il faut absolument que l'on gagne cette bataille-là et moi je suis convaincu que l'on va la gagner».pt><
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