Édition du jeudi 9 juin 2005
« Bataille de l'emploi » : les collectivités locales elles aussi appelées à la rescousse
Lors de son discours de politique générale, où il a appelé les Français au « rassemblement » pour gagner la «bataille de l'emploi», Dominique de Villepin a souligné avoir «besoin du soutien de l'ensemble de la Nation». «L'Etat, les collectivités locales, les syndicats, les entreprises, les associations, chacun doit prendre sa part de responsabilité».
Le Premier ministre a consacré plus de la moitié de son intervention à son "plan d'urgence" pour l'emploi, une guerre-éclair qui prévoit notamment des dispositions pour les très petites entreprises, l'emploi des jeunes et des seniors. Il a ainsi proposé la création d'un contrat de travail "nouvelle embauche" pour les très petites entreprises, avec une période d'essai allongée à deux ans, un dispositif moins contraignant pour l'employeur - ce qui a suscité de vives réactions sur les bancs de l'opposition de gauche.
Pour mener à bien son plan pour l'emploi, chiffré à 4,5 milliards d'euros supplémentaires en 2006, il a choisi de sacrifier la baisse de l'impôt sur le revenu promise par le président Jacques Chirac.
A noter que l'ensemble de ces mesures sera adopté par ordonnances, c'est-à-dire sans examen par le Parlement. Soucieux d'aller vite, le Premier ministre a annoncé qu'un projet de loi d'habilitation serait présenté au Parlement au mois de juin et que des ordonnances seraient «publiées avant le 1er septembre».
« Mon exigence, c'est l'action et les résultats. L'objectif de mon gouvernement n'est donc pas d'appliquer tel et tel modèle, de trancher en faveur de telle ou telle catégorie sociale, de suivre une voie plutôt qu'une autre. Mon objectif est de répondre concrètement au problème de tous les Français », a-t-il souligné en réponse aux orateurs qui se sont exprimés après lui à la tribune de l'Assemblée nationale.
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