Le passage du niveau 3 au niveau 2 du protocole scolaire aura lieu à la rentrée des vacances d’hiver de chaque zone. C’est la principale annonce faite, vendredi, par le ministère de l’Éducation nationale, constant une « très nette amélioration »  de la situation sanitaire, et notamment une division par 13 du nombre de cas repérés dans les écoles par rapport à fin janvier (167 000 cas le 25 janvier, 12 500 le 10 février).  

Allègement en trois dates

Le protocole scolaire, au niveau 3 (orange) dans les écoles depuis le 7 décembre dernier, va repasser au niveau 2 (jaune). Ce sera le 21 février pour la zone B (Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen et Strasbourg), le 28 février pour la zone A (Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers) et enfin le 7 mars pour la zone C (Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles). 

Principale conséquence : le port du masque à l’extérieur des locaux ne sera plus obligatoire, ni pour les enfants ni pour le personnel, à compter de ces dates. Il le restera, en revanche, à l’intérieur (pour les élèves de six ans et plus et les personnels). 

La limitation du brassage par classe, notamment lors des temps de restauration, va être également levée, pour être réduite à une limitation du brassage par niveau. Enfin, les activités d’EPS (éducation physique et sportive) en intérieur seront à nouveau autorisées presque sans limitation : seuls les sports de contact restent proscrits. 

Dans le second degré, le niveau 2 du protocole sanitaire continuera de s'appliquer.

Contact tracing allégé

Autre mesure qui sera plus que bienvenue pour les parents, les professeurs et les directeurs d’école : à compter du 21 février, les fameuses déclarations sur l’honneur que devaient remettre les parents après le premier autotest seront supprimées. Puis, le 28 février, les trois tests (à J0, J+2 et J+4) seront remplacés par un seul, à J+2. Un enfant cas contact ne sera pas soumis à l’isolement, mais devra réaliser ce test au deuxième jour après le contact. 

À plus long terme, Jean-Michel Blanquer a dit hier espérer la fin du masque à l’intérieur des locaux scolaires « avant la fin de l’année scolaire, au printemps ». « On est à la fois désireux d’alléger le plus possible [le protocole] pour les enfants et en même temps désireux de les protéger au maximum. C’est ce double repère que nous avons. Mais, encore une fois, il est éminemment souhaitable que le masque puisse être ôté aux enfants le plus tôt possible », a déclaré le ministre sur France inter. 

Allègement des mesures aux frontières

En dehors des écoles, un allégement notable des contrôles sanitaires aux frontières a été annoncé par le gouvernement et officialisé par décret, samedi 12 février. 

Pour les voyageurs vaccinés et disposant d’une preuve de vaccination, « plus aucun test ne sera exigé au départ », et « la preuve de vaccination redevient suffisante pour arriver en France, quel que soit le pays de provenance ». Pour les voyageurs non vaccinés, il faudra toujours présenter un test négatif en arrivant en France, mais les mesures de test et d’isolement sont levées lorsque les personnes arrivent d’un pays placé dans la liste « verte », c’est-à-dire où le virus circule peu. La liste de ces pays (disponible sur le site www.gouvernement.fr/info-coronavirus/deplacements) comprend notamment tous les États membres de l’Union européenne. 

Pour les personnes en provenance des pays « orange »  (soit la presque totalité des États en dehors de l’Union européenne), il faut toujours justifier d’un motif impérieux, avec possibilité de test aléatoire à l’arrivée et isolement en cas de test positif. 

Il n’y a plus à ce jour de pays classés en rouge ou rouge écarlate. Si un tel classement devait réapparaître, le gouvernement annonce qu’il remettrait en vigueur les dispositions antérieures, intégrant le placement forcé en quarantaine des personnes. 

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