Des collectivités vont pouvoir être « formées » sur la question du rafraichissement des bâtiments
Par Franck Lemarc
« Alors que les vagues de chaleur sont cinq fois plus fréquentes depuis 2000 qu’avant 1989, la nécessité d’adapter nos modes de vie est de plus en plus pressante », a déclaré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à l’occasion de l’annonce de ce nouveau programme, le 13 août. Ce programme « permettra de soutenir les innovations permettant de baisser la température dans les bâtiments en période de canicule ».
Former « 500 collectivités »
Baptisé Adapt bâti confort, le programme, financé par les CEE (certificats d’économie d’énergie) a été lancé par la publication d’un arrêté au Journal officiel du 7 août. Porté notamment par l’Ademe et le Cerema, ce programme vise à « développer les connaissances et la diffusion des meilleures pratiques et solutions de rafraîchissement des bâtiments ». Les financements, qui pourront atteindre « 9 millions d’euros », seront déployés sur trois axes. Un axe opérationnel, avec la réalisation de « 50 opérations d'adaptation de bâtiments existants, mettant en œuvre des solutions passives et/ou des équipements de rafraîchissement efficaces » ; un axe de communication vers « le grand public, la presse, les élus » ; et surtout un axe de formation, avec l’ambition de « former 500 collectivités » (mais aussi « 3 000 acteurs du bâtiment et 300 prescripteurs, architectes ou bureaux d’étude » ) aux problématiques du rafraichissement des bâtiments.
Quatre régions pilotes
Ce programme sera financé par les CEE, c’est-à-dire par des versements consentis par les entreprises fortement émettrices de gaz à effet de serre, qui ont la possibilité de financer des actions d’économie d’énergie ou de formation en échange de la délivrance de ces certificats d’économie d’énergie.
On n’en sait à vrai dire pas beaucoup plus à ce jour sur ce dispositif, et en particulier sur la façon dont les collectivités intéressées peuvent y postuler.
Seul le Cerema a communiqué, avant-hier, sur ce sujet, en précisant que ce programme « concerne l’ensemble des bâtiments résidentiels et tertiaires des régions les plus exposées au risque de fortes chaleurs » et vise à « garantir un confort thermique dans les bâtiments tout au long de l'année, et lors de période de canicule, en mobilisant des solutions passives ou hybrides. La priorité sera ainsi donnée à l'amélioration du bâti, à l'installation d'équipements de rafraîchissement efficaces et à faible impact ».
Le programme, indique le Cerema, « s’appuiera sur les collectivités locales pour identifier les besoins spécifiques et assurer une mise en œuvre adaptée aux réalités régionales ». Il sera déployé dans « quatre régions pilotes » particulièrement concernées par les problématiques de chaleur (Paca, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine).
Il reste donc à attendre les détails concrets qui devraient être diffusés par l’Ademe et qui permettront aux collectivités intéressées par ce programme de candidater.
Rappelons que les services de l’État et l’Ademe ont ouvert un site d’information fort utile destiné aux élus et aux agents des collectivités, Plus fraiche ma ville, qui contient de très nombreuses informations sur la question du rafraichissement des espaces publics des communes. De nombreuses solutions sont décrites (stockage d’eau de pluie, végétalisation, adaptation des bâtiments…). Un module permet notamment d’estimer le coût d’un projet et d’accéder à des recommandations techniques.
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