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Édition du mercredi 14 septembre 2022
Tourisme

Auberges collectives : les critères publiés, la nouvelle procédure de classement entre en vigueur demain

Il faudra satisfaire à une quarantaine de critères pour obtenir le classement dans cette nouvelle catégorie d'hébergement touristique, qui regroupe les anciennes auberges de jeunesse et certains hébergements hybrides.

Par A.W.

« Accès internet par WiFi », « miroir au-dessus de chaque lavabo », « système de gestion de la satisfaction des clients »  et « de tri des déchets »  ou encore « utilisation d’au moins un produit d’entretien respectueux de l’environnement ». Après les campings en 2019, les meublés touristiques en février et les hôtels en avril dernier, c’est au tour des auberges collectives de connaître enfin, dans un arrêté et un décret publiés hier, leur procédure de classement et les multiples critères à remplir pour l’obtenir.

Rappelons que depuis 2009, le classement des hébergements touristiques (hôtels de tourisme, terrains de camping, parcs résidentiels de loisirs, résidences de tourisme, villages vacances et meublés de tourisme) a évolué. Le classement n’est plus définitif mais doit être renouvelé tous les cinq ans, et l’État a confié à l’agence nationale chargée du développement touristique, Atout France, la tâche de concevoir et faire évoluer les référentiels de classement. C’est le Comité français d’accréditation (Cofrac) qui est chargé de certifier les organismes de contrôle.

Auberges de jeunesse, « hostels », refuges et centres de séjour

À la différence toutefois des autres types d'hébergements, l’auberge collective est, elle, une nouvelle catégorie d’hébergement touristique créée en 2020 afin de répondre aux nouveaux modes de consommation des touristes via les hébergements hybrides proches de l’hôtellerie et les nouveaux services mis en place dans les auberges de jeunesse. 

Le Code du tourisme définit ainsi l’auberge collective comme « un établissement commercial d'hébergement qui offre des lits à la journée dans des chambres partagées ainsi que dans des chambres individuelles à des personnes qui n'y élisent pas domicile ». Celle-ci doit poursuivre « une activité lucrative ou non », être « exploitée, par une personne physique ou morale, de manière permanente ou saisonnière »  et « dotée d'espaces collectifs dont au moins un espace de restauration ». En outre, les sanitaires doivent être « communs ou privatifs dans les chambres »  et peuvent « comprendre un ou plusieurs bâtiments collectifs ».

Concrètement, cette nouvelle catégorie d’hébergement touristique marchand regroupe désormais les auberges de jeunesse, les « hostels », les centres internationaux de séjour, voire certains refuges de montagne. « Le regroupement dans cette catégorie commune ne préjuge pas des objectifs poursuivis par les différents réseaux et opérateurs : notamment à portée pédagogique et d’enseignement de valeurs universelles issues du mouvement historique des ''auberges de jeunesse'' ou plus collaborative et festive des ''hostels New life'' (hébergement répondant aux nouveaux modes de vie) », souligne la Direction générale des entreprises sur son espace dédié

Une quarantaine de critères

Il y précise également que, « au regard de la taxe de séjour les auberges collectives sont assimilées, à compter du 1er janvier 2020, à des hébergements de catégorie 1 étoile ». Le Code du tourisme indique, de son côté, que « le tarif applicable aux auberges collectives est celui adopté par la collectivité territoriale pour la catégorie des hôtels de tourisme 1 étoile, résidences de tourisme 1 étoile, meublés de tourisme 1 étoile, villages de vacances 1, 2 et 3 étoiles et chambres d'hôtes ». 

Pour pouvoir prétendre à un classement, l'auberge collective devra donc remplir la totalité des « 42 critères obligatoires », dit l’arrêté (le tableau de classement en liste pourtant 43), l’exploitant pouvant également choisir parmi une cinquantaine de critères optionnels qu’il devra « soumettre à validation ».

Les critères de classement obligatoires se divisent ainsi en trois chapitres : les équipements (« réception, accueil et espaces communs », « chambres », et « sanitaires » ), le service au client (« qualité et fiabilité de l’information client »  et « service de restauration, petit déjeuner, boissons » ) ainsi que l’accessibilité et le développement durable (« information sur l’accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite »  et « environnement et développement durable » ).

Pour ce qui est de la procédure, l’exploitant qui souhaite obtenir le classement devra transmettre, « par voie électronique », sa demande à Atout France, accompagnée du « certificat de visite délivré par un organisme évaluateur de type A ou C accrédité pour le contrôle des auberges collectives par le Comité français d’accréditation (Cofrac) ou tout organisme européen équivalent ».

La décision devra être prise « dans le mois suivant la réception du dossier complet »  de demande et, si l’organisme évaluateur « a émis un avis favorable sur le classement », celui-ci vaudra pour « une durée de cinq ans ». 

À noter que les auberges collectives classées devront apposer « obligatoirement »  sur leur façade un panonceau « homologué »  stipulant leur classement.

Ce régime entre en vigueur à compter de demain, le 15 septembre 2022.


Télécharger le décret.
Télécharger l’arrêté.

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