Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 9 juin 2006
Sécurité

Le ministre de l'Intérieur estime avoir apporté une réponse à «l'insécurité galopante», malgré des chiffres contrastés

Nicolas Sarkozy a rejeté jeudi 8 juin les critiques sur son action et affirmé avoir apporté une réponse à «l'insécurité galopante» qu'il avait trouvée à son arrivée au ministère de l'Intérieur en 2002. Lors d'une conférence de presse pour présenter son bilan, le ministre de l'Intérieur a rappelé qu'en quatre ans «les faits constatés par les services de police et de gendarmerie ont diminué de 8,8%». Nicolas Sarkozy a cependant reconnu que les forces de l'ordre peinaient à réduire les violences aux personnes, qui représentent un acte de délinquance sur huit et qui, de mai 2002 à avril 2006, «ont progressé de 12,45%». Le ministre a également souligné que face au phénomène des violences aux personnes, l'activité des services de police était «en forte hausse», avec un taux d'élucidation en hausse de 9,7% pour les vols avec arme à feu et de 79% pour les violences sexuelles. Le président de l'UMP a insisté sur le fait qu'en 2001, dernière année pleine du gouvernement de gauche, «pour la première fois dans notre histoire, les crimes et délits constatés par les policiers et gendarmes avaient franchi la barre des quatre millions de faits». Le ministre s'est félicité d'avoir inversé la tendance. «Nous avons ramené ce chiffre à 3,775 millions», a-t-il dit. Nicolas Sarkozy s'est de nouveau prononcé pour des «peines planchers» pour que «certains délits ou crimes» soient sanctionnés par un «quantum minimal» d'emprisonnement. Il est également revenu à la charge sur l'ordonnance de 1945 et l'excuse de minorité dont bénéficient les 16-17 ans multirécidivistes. Quant aux mineurs multirécidivistes de plus de 16 ans, «il faut cesser de considérer (qu'ils doivent) bénéficier de façon systématique de l'excuse de minorité», a-t-il répété. «C'est d'un ridicule achevé qu'un garçon de 17 ans qui fait 1,90m et qui vient de commettre des actes de violence soit convoqué devant le tribunal pour enfants», a-t-il justifié. «Il est temps de réagir». Pour ces jeunes, il a proposé d'ouvrir des «établissements adaptés» pour «les réinsérer vraiment dans la vie sociale». Ces centres seraient «formés de réservistes de la police ou de la gendarmerie». Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé un renforcement de la réglementation contre les chiens dangereux après les drames de ces derniers jours. «Ces chiens sont de véritables armes. Je suis partisan de la tolérance zéro», a déclaré le ministre de l'Intérieur. Il s'est prononcé pour une accélération des procédures d'euthanasie des chiens qui présentent un danger pour les personnes. Le ministre de l'Intérieur veut par ailleurs revoir le classement des 80.000 chiens dangereux, dont près de 9.000 chiens d'attaque. Nicolas Sarkozy souhaite enfin revoir le régime de détention de ces chiens pour proposer un régime d'autorisation préalable. Il s'est prononcé à terme pour une interdiction des chiens dangereux. Le ministre de l'Intérieur a également assuré devant la presse qu'il allait «donner aux maires les moyens d'avoir connaissance» des enfants qui pratiquent l'absentéisme scolaire. «Un enfant qui ne va pas à l'Ecole c'est un enfant qui est dans la rue et un enfant qui est dans la rue, c'est un enfant qui emprunte le chemin de la délinquance», a-t-il expliqué. «Nous allons donner aux maires les moyens d'avoir connaissance de ces enfants et nous prendrons toutes les mesures pour sensibiliser les familles à la gravité de l'absentéisme scolaire», a-t-il ajouté, précisant que «les parents défaillants seront mis face à leurs responsabilités, en passant devant un conseil des droits et devoirs des familles». Il a également à nouveau évoqué la «mise sous tutelle des allocations familiales, qui est prévu dans le texte» sur la délinquance des mineurs, qu'il doit présenter fin juin au conseil des ministres. «Pour avoir des allocations familiales, il faut un certificat de scolarité et, quand un enfant ne va pas à l'Ecole, il n'y a pas de certificat de scolarité», a-t-il argumenté. Au delà de l'absentéisme, le ministre de l

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