Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 22 juin 2007
Sécurité routière

Le CES souhaite des moyens pour les instances nationales de la sécurité routière pour mieux coordonner les niveaux locaux, national et européen

Dans un avis adopté le 13 juin dernier, le Conseil économique et social met l’accent sur le rôle des différents acteurs intervenant en matière de sécurité routière. Le rapport de Philippe Da Costa insiste notamment sur le rôle des collectivités locales, «plus proches des problématiques quotidiennes » et qui ont expérimenté et mis en place des politiques pragmatiques d’information et de prévention et ont su se donner des capacités de réaction rapides à des demandes d’usagers ou de riverains. Le rapporteur cite l’audition de l’AMF qui avait estimé que «si la lutte contre l’insécurité routière est bien sûr l’affaire de l’État, il n’en demeure pas moins que les collectivités territoriales restent des acteurs privilégiés pour l’amélioration de la sécurité routière. Propriétaires des voies communales, elles peuvent mettre en oeuvre des actions à travers leurs compétences et leurs pouvoirs en termes de police, d’urbanisme et d’aménagement. Elles peuvent également mener des actions plus larges comme la prévention, l’éducation ou l’information dans le cadre des Plans départementaux d’actions de sécurité routière ». Il faudrait néanmoins «donner davantage de moyens aux instances nationales en charge des questions de sécurité routière, permettre une coordination efficace entre les niveaux locaux, national et européen, assurer les pôles d’expertise dont les décideurs ont besoin pour agir en connaissance de cause et former des personnels spécialisés sont les défis qui sont posés à la puissance publique pour assurer sa mission et capitaliser les bons résultats obtenus ces dernières années.» Le rapporteur souligne que si, autrefois, la route était pensée pour la voiture et uniquement pour elle, «il est nécessaire d’intégrer maintenant une multi utilisation de l’espace urbain et à terme de l’espace rural, même si, pour l’instant, il n’est pas autant congestionné. La route et la rue sont à repenser en fonction de leurs nombreux usagers, qui ne sont pas tous motorisés, et qui coexistent parfois difficilement dans un espace commun qui n’était pas conçu pour un trafic de cette importance.» Pour télécharger le rapport, voir lien ci-dessous (PDF, 3 Mo).

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