Maire-info
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Édition du lundi 13 février 2006
Santé publique

La France pourrait étendre le confinement des volailles, selon Dominique Bussereau

Le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau a déclaré dimanche que le dispositif de confinement des volailles pourrait être étendu à d'autres départements français si nécessaire pour lutter contre la grippe aviaire. «Nous attendons un avis de l'AFSSA (agence française de sécurité sanitaire des aliments), que j'ai demandé en urgence et que j'aurai lundi soir», a-t-il précisé sur France Info. Cet avis «nous indiquera si nous devons, dès la semaine prochaine, prendre des mesures supplémentaires de confinement dans d'autres départements en fonction du risque tel que nous l'évaluerons avec l'AFSSA». Selon le ministère, l'agence a été «saisie vendredi afin de réévaluer le risque sanitaire» au regard de l'annonce de la détection du virus H5N1 chez des oiseaux sauvages retrouvés morts en Grèce et en Italie et de plusieurs foyers d'infection dans des élevages de volailles au Nigeria. Le ministre de l'Agriculture a observé qu»'on peut élargir le confinement à la totalité des départements français» et «prendre des mesures complémentaires». «On s'est toujours adapté depuis le début et on a toujours cherché à anticiper les choses», a-t-il dit. «Nous avions déjà un peu anticipé ce qui pouvait se produire avec des oiseaux migrateurs en prenant dès» la mi-janvier «de nouvelles mesures de confinement», qui concernent désormais 58 départements contre 26 auparavant, a rappelé le ministre. Pour Dominique Bussereau, «on est au niveau maximum du principe de précaution dans notre pays». «Il n'y a pas de raison d'être inquiet», a-t-il assuré. Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture souligne que «la France est encore indemne d'influenza aviaire», ajoutant que «des prélèvements sont effectués en permanence sur les oiseaux sauvages et domestiques pour détecter l'éventuelle présence du virus». «Nous augmentons le travail de nos vétérinaires publics et privés sur le terrain, en liaison avec les fédérations de chasse, pour faire le maximum de prélèvements», a expliqué dimanche Dominique Bussereau, saluant le rôle des «professionnels (qui) jouent parfaitement le jeu», avec «tout le réseau vétérinaire mobilisé». «Cela pose aussi des problèmes économiques aux éleveurs dont nous devons être solidaires et qu'il faut aider», a-t-il dit. Et de conclure: «Nous sommes en France dans le maximum du système de protection, en liaison étroite avec nos voisins allemands et dans le cadre européen». Voilà plusieurs semaines, le ministre de l'Agriculture a décidé de l'envoi de scientifiques et de vétérinaires français dans les principales zones d'accueil des oiseaux migrateurs. Selon ses services, les équipes chargées de cette mission ont déjà effectué plus de 1.000 prélèvements en Ethiopie, au Mali et au Tchad où elles sont encore actuellement. Les analyses sont en cours et les résultats attendus «dans les prochains jours». Par ailleurs, Dominique Bussereau, en lien avec son homologue allemand, va envoyer la semaine prochaine une force d'intervention sanitaire conjointe, qui viendra appuyer les autorités du Nigeria. Cette force, selon le ministère, sera composée de vétérinaires spécialistes de l'épidémiologie, du diagnostic, de la vaccination et du traitement des foyers d'épizootie.c=http://www.upgrade

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