Première édition de la Fête du sport, 5 000 événements et des athlètes à foison
Par Katia Dolmadjian (AFP)
À la suite de la grande parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques qui s’était déroulée le 14 septembre 2024 sur les Champs-Élysées, Emmanuel Macron avait proposé d’instaurer tous les ans, à cette date, une Fête du sport à l’image de la Fête de la musique, le 21 juin.
Pour la première édition, plus de 5 000 événements « festifs et gratuits » ont été « labellisés » sur l’ensemble du territoire, entre animations, démonstrations, rencontres avec des athlètes et initiations à de nouvelles disciplines.
« Il y a un vrai effet post-Jeux de mobilisation de tout le mouvement sportif pour donner envie aux Français de faire du sport, et porter le message que le sport est un outil très positif de cohésion sociale », résume à l’AFP Marie Barsacq, ministre démissionnaire des Sports.
L’affiche est belle, avec des parrains et marraines de renom : Gloria Agblemagnon (championne olympique de para-athlétisme), Arthur Bauchet (champion olympique de para-ski alpin), Désiré Doué (international de football), Florent Manaudou (champion olympique en natation), Marie Patouillet (championne olympique de para-cyclisme) et Marie-José Pérec (championne olympique d’athlétisme).
À Paris, la rue de Rivoli sera transformée entre 11 et 18 heures en « Boulevard du sport » sur plus de 2 kilomètres, avec des espaces de pratique et de démonstrations de sports accessibles au grand public, en présence de nombreux athlètes médaillés.
Toujours dans la capitale, mais dans la Seine cette fois : « une course de légende » opposera en fin de journée dans le bassin Grenelle, l’un des trois sites de baignade dans le fleuve ouverts cet été au grand public, les nageurs Alain Bernard, Charlotte Bonnet, Jordan Coelho, Maxime Grousset, Camille Lacourt, Laure Manaudou, Florent Manaudou, Malia Metella et Yohann N’Doye-Brouard.
Le budget omniprésent
Dans la foulée, au même endroit, Maxime Grousset tentera de battre son record sur 100 mètres nage libre face à... Tony Estanguet en canoë.
Au total, l’évènement mobilise près de 50 fédérations sportives, et a bénéficié d’un budget de 2 millions d’euros issus de l’excédent du comité d’organisation des Jeux de Paris, via le fonds de dotation, auxquels s’ajoutent des contributions privées de partenaires.
S’ils soulignent être « pleinement engagés pour la réussite » de cette Fête du sport, les Comités olympique et paralympique dénoncent aussi le fait que le sport, depuis les JO 2024, a « été fragilisé par les coupes budgétaires », dans une tribune signée par leurs présidentes respectives Amélie Oudéa-Castéra et Marie-Amelie Le Fur, publiée dans plusieurs médias vendredi.
Amélie Oudéa-Castéra, également ancienne ministre des Sports et des JO, a déclaré à l’AFP « espérer que dans le cadre de la nouvelle donne politique, on reviendra à plus de raison sur ce que doit être la contribution du sport » dans les coupes budgétaires pour 2026, ajoutant qu’elle « n’accepte pas qu’il y ait une trahison de l’héritage des Jeux » de Paris.
Un appel au boycott de l’événement a aussi été lancé par le président PS du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, pour protester contre « le choix incompréhensible » du gouvernement « de réduire le budget du sport » et notamment l’exclusion des enfants de 6 à 14 ans du « pass Sport », réservé désormais aux ados.
Marie Barsacq dit « comprendre la raison pour laquelle M. Troussel lance ce boycott puisque c’est un appel à prendre conscience que le sport compte dans le pays », mais estime que « dans le contexte actuel, on a plutôt intérêt à installer ce rendez-vous annuel pour que le sport prenne sa place ». Et « le soutien au sport ne passe pas que par le budget du ministère des Sports », affirme la ministre.
Dimanche soir, la vasque olympique, autre héritage des Jeux de Paris, va également s’élever pour la dernière fois de l’année dans le ciel de la capitale.
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