Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 13 octobre 2021
Numérique

Numérique : les quatre priorités de Villes Internet 

Réduire les fractures numériques, reconnaître le rôle central des collectivités, donner des moyens en faveur de la souveraineté et de la sécurité numériques et développer des pratiques plus sobres et raisonnées. Villes Internet a défendu ses priorités lors de son troisième congrès.

Par A.W.

À l’occasion de la troisième édition du « congrès national des élu·es au numérique »  (qui s’adresse à tous les maires et élus délégués au numérique), qui s’est tenu la semaine dernière, l’association Villes Internet a adopté une motion qui s’adresse à la fois « au président de la République et aux candidats à l’élection présidentielle », dans laquelle elle présente ses quatre axes prioritaires.

Accompagnement volontariste

Afin de réduire les fractures numériques (territoriale, générationnelle, sociale, cognitive ou socio-économique) qui « perdurent et se renouvellent », les élus au numérique demandent, en premier lieu, un « accompagnement volontariste ». Ils préconisent d’activer trois leviers : « l’acculturation et l’éducation des différents publics », « l’identification et la coordination de l’ensemble des acteurs de la médiation »  ainsi que « la formation des agents et des élus ».

Ils réclament également que le rôle « central »  des citoyens et des collectivités soit reconnu alors que « la crise sanitaire a confirmé qu’aucune politique numérique nationale n’est possible sans associer étroitement les collectivités à la définition des orientations stratégiques ». Pour cela, les élus au numérique souhaitent une plus grande « implication des citoyens dans la démocratie locale », tout comme « une meilleure visibilité et répartition des compétences et des moyens »  et une utilisation plus importante de « la mutualisation économique ».

Numérique raisonné

En outre, ils demandent « des moyens ambitieux »  en faveur de la souveraineté et de la sécurité numériques des territoires alors que « les villes, villages et territoires développent de nombreux outils numériques […] dans un contexte d’explosion des problématiques de cybersécurité ». Là aussi, trois leviers doivent être davantage activés, selon eux : « la maîtrise publique des infrastructures, par un déploiement équitable des réseaux et la création de centres territoriaux d’hébergement des données (cloud souverain) », « la mise en place d’un véritable service public local de la donnée pour protéger les données personnelles et valoriser les données ouvertes »  ainsi que « le renforcement des moyens alloués au développement mutualisé des logiciels libres et la systématisation de l’interopérabilité ».

Enfin, face à l’urgence climatique, ils défendent « un numérique raisonné au bénéfice de la transition écologique ». Pour dépasser la « contradiction »  auquel font face les élus, « entre la volonté de tout dématérialiser et les besoins énergivores que provoquent cette dématérialisation », ils prônent « la sobriété numérique »  comme la solution. Pour cela, ils demandent un « soutien aux innovations, au service de la sobriété numérique », « un référentiel commun et généralisé d’évaluation de l’empreinte écologique du numérique »  et « le renforcement des filières d’économie circulaire et du reconditionnement des équipements numériques ».
 

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