Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 27 février 2020
Économie sociale et solidaire

Municipales 2020 : les propositions de l'Udes pour « développer » localement l'économie sociale et solidaire

Après le Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES) (lire Maire info du 24 janvier), c’est au tour de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) de dévoiler ses propositions « dans tous les volets de la politique communale »  en vue des élections municipales. Pour ne pas pénaliser le secteur de l’ESS, elle « enjoint », par exemple, les communes à ne pas augmenter la taxe foncière.

Un adjoint à l’ESS au conseil municipal
Afin de donner de la visibilité à ce secteur représentant plus de 10 % de l’emploi et 2,3 millions de salariés en France, l’Udes préconise, comme le RTES, qu’un adjoint au maire soit « chargé de la question de l’ESS dans son ensemble en étroite collaboration avec les délégations des autres adjoints (sport, associations, transition écologique, numérique, économie locale) ». « Les communes sont en première ligne et doivent saisir l’opportunité de la dynamique de l’ESS en affichant une gouvernance prenant en considération la nécessité de changer de modèle et d’accompagner le développement d’une économie citoyenne pourvoyeuse d'emplois », affirme-t-elle. De la même façon, un vice-président de l’intercommunalité pourrait, quant à lui, se concentrer sur le développement de l’ESS « en articulation avec les têtes de réseau locales du secteur ». 
Sur le plan politique, toujours, l’Udes souhaite « la création d’un service (inter)communal exclusivement dédié aux entreprises de l’ESS afin de les accompagner dans leurs projets d’entreprenariats et dans leurs démarches administratives juridiques et fiscales ».

10 000 emplois d’utilité citoyenne
Au chapitre économique cette fois, l’Udes et son président Hugues Vidor appellent les futures équipes municipales à créer « un véritable éco-système local social et solidaire »  dans les secteurs de l’alimentation (cantine scolaire, circuits courts, frigidaires solidaires…), la mobilité (développement d’auto écoles coopératives et associatives….), l’écologie (ressourcerie, recycleries…), l’éducation (soutien des accueils périscolaires associatifs et des crèches associatives, mutualistes et coopératives) et le social (services à la personne…). 
Et les invitent à co-financer avec les entreprises la création de 10 000 emplois locaux d’utilité citoyenne. D’une durée maximale de trois ans, ces emplois seraient « destinés à accompagner le développement d’activités associatives répondant aux besoins locaux ».
Pour faciliter l’émergence de projets ESS, l’Udes préconise aussi l’ouverture d’un « guichet unique communal ou intercommunal ESS »  dédié aux TPE de l’ESS « pour toutes les démarches administratives, juridiques ou fiscales, ainsi que pour toute personne ayant un projet social entrepreneurial ». « Ce soutien passera enfin, conclut Hugues Vidor, par des moyens alloués par les communes à ces entreprises notamment en mobilisant le foncier municipal mais également en privilégiant les acteurs de l’ESS dans les appels à projets ou la commande publique à l’initiative de la ville (activation des clauses sociales) ».

Ludovic Galtier

Télécharger les propositions de l’Udes.

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