Depuis 2021, Météo-France a mis à disposition des communes le service Apic, qui permet, si l’on est abonné, de recevoir une alerte en cas de constatation sur une zone donnée (la commune et éventuellement les communes environnantes) de pluies « intenses »  ou « très intenses » . Ce service s’est étoffé depuis le début du mois d’octobre.

Pluies « intenses »  ou « très intenses » 

Déjà plébiscité par les élus (12 000 communes et intercommunalités sont déjà inscrites), le service APIC permet de savoir si les pluies qui tombent, à un moment T, sont d’une intensité inquiétante : Météo-France reçoit en temps réel les données de son réseau de capteurs pluviométriques et de ses radars, et les compare aux données climatologiques de référence. Si les données correspondent à des niveaux observés seulement une fois dans les dix dernières années, les pluies sont qualifiées « d’intenses »  ; si elles n’ont été constatées qu’une fois dans les 50 dernières années, de « très intenses ». Dans ces deux cas, les abonnés reçoivent une alerte (qui peut être par mail, par sms ou par téléphone, avec un message enregistré). 

Il est à noter qu’une carte avec les avertissements est également accessible au grand public, avec des données actualisées toutes les 15 minutes.

« Cela permet de donner aux élus un avertissement sur le caractère exceptionnel des pluies » , expliquent les experts de Météo-France à Maire info. « Les élus peuvent, dans leur abonnement, choisir d’être alertés des pluies exceptionnelles dans les communes adjacentes, pour les avertir d’un possible risque de ruissellement » . Il peut se produire que dans une commune, par exemple située dans une cuvette, il ne pleuve pas, mais que des pluies intenses tombent sur des communes proches situées au-dessus – et le maire peut, dans se cas, d’anticiper un risque de ruissellement. 

Ce service est complémentaire à celui offert par Vigicrues Flash, lui aussi accessible gratuitement, qui permet de visualiser le risque de crue soudaine d’un cours d’eau. Mais, alors que Vigicrue ne couvre que 11 000 communes environ, Apic est disponible dans toutes les communes de métropole et une grande partie des outre-mer, à part la Guyane, Mayotte et la moitié de la Nouvelle-Calédonie. 

Prévisions 

C’est une mise à jour majeure qui a été opérée fin septembre par Météo-France : jusque-là, on l’a dit, le service ne délivrait que des informations basées sur les observations, c’est-à-dire sur les pluies déjà tombées ou en train de tomber. Depuis le 8 octobre, Apic permet également de recevoir des alertes prévisionnelles : la carte affiche la prévision des pluies dans les trois heures, avec un indice de confiance associé, ce qui permet évidemment de mieux anticiper ces événements.  

Si ces données prévisionnelles sont accessibles à tous, sur la carte, en revanche seules les mairies, les intercommunalités et les opérateurs de réseau peuvent bénéficier des alertes. La procédure est assez simple : il suffit de créer un compte sur le site. Après validation par préfecture, il n’y a plus qu’à paramétrer son compte, en pouvant choisir jusqu’à cinq avertissements (pour les communes adjacentes). Météo-France attire l’attention des services sur le fait qu’il faut soigneusement paramétrer son compte – notamment signaler si l’on souhaite des alertes par SMS et mail, en plus de l’alerte par message vocal qui est, elle obligatoire. Il est conseillé de toujours donner une adresse mail générique en mairie plutôt que l’adresse personnelle d’un agent ou d’un élu – pour éviter que, une fois celui-ci parti, le compte soit relié à une « adresse fantôme », ce qui est le cas aujourd’hui d’un quart des adresses de la base, selon Météo-France. 

Toutes les informations sur ce service, des FAQ et des plaquettes de présentation sont disponibles à cette adresse. 
 

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