Maire-info
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Édition du mardi 4 mai 2004
Finances

La collecte de la redevance audiovisuelle pourrait être adossée à la taxe d'habitation

Un mois après son arrivée à Bercy, le ministre des Finances Nicolas Sarkozy devait dévoiler ce mardi lors de sa première conférence de presse à Bercy la politique qu'il entend mettre en oeuvre dans les domaines fiscal, budgétaire et industriel. M. Sarkozy pourrait notamment évoquer des mesures pratiques en matière de collecte fiscale. Selon "Le Parisien" lundi, Bercy souhaite adosser la redevance audiovisuelle à la taxe d'habitation, permettant ainsi de diminuer le coût de la collecte, simplifier les procédures de recouvrement et mieux lutter contre la fraude. Il pourrait notamment annoncer des mesures destinées à améliorer les prix dans la grande distribution, et, selon le "Journal du Dimanche", un doublement du nombre de dimanches où les magasins sont autorisés à ouvrir. Ce supposé projet a déjà suscité une vive opposition des syndicats qui dénoncent ses conséquences sociales. Dans le cadre européen, M. Sarkozy sera sans doute également amené à préciser ce qu'il entend quand il demande "une lecture enfin pragmatique du pacte de stabilité". Il avait confirmé début avril l'engagement français à un retour du déficit public (le plus élevé de l'Union européenne à 4,1% du PIB en 2003) sous les 3% en 2005. En outre, le ministre devrait évoquer le dossier EDF et les cas d'entreprises comme Alstom ou Aventis, pour lesquelles le gouvernement s'implique d'une manière qui paraît souvent à Bruxelles trop franco-française De nombreux autres thèmes purement économiques attendent aussi le ministre lors de cette première conférence de presse. M. Sarkozy pourrait par ailleurs se voir poser quelques questions sur ses perspectives politiques. Le ministre des Finances a jusqu'ici entretenu un certain flou sur ses intentions en matière d'impôts, alors que le président de la République, Jacques Chirac, a suggéré à deux reprises d'infléchir la politique dans ce domaine. M. Chirac, après avoir promis pendant la campagne présidentielle de 2002 une réduction d'un tiers de l'impôt sur le revenu en cinq ans (les taux ont été réduits de 10% en trois ans), conditionne désormais clairement d'éventuelles nouvelles baisses à une croissance correcte et à la réduction concomitante des dépenses publiques. M. Sarkozy pourrait aussi préciser par quels moyens il va tenter de soutenir une conjoncture encore fragile, par exemple en encourageant les Français à dépenser davantage une épargne parmi les plus élevées du monde.pt>c=http://

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