Maire-info
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Édition du mardi 23 février 2021
Ecole

Écoles rurales : des territoires un peu plus prioritaires

La secrétaire d'État chargée de l'Éducation prioritaire, Nathalie Élimas, a présenté hier, en vidéoconférence devant la commission Éducation de l'AMF, les deux expérimentations lancées en direction de l'école rurale : les contrats locaux d'accompagnement, et les territoires éducatifs ruraux. 

La secrétaire d’État a apporté quelques précisions sur l'ampleur de ces expérimentations, leurs calendriers et leurs moyens.

Les deux expérimentations lancées d'ici à la rentrée prochaine, seront peut-être généralisées dès 2022 si leurs évaluations sont concluantes. Elles bénéficieront d'un peu plus de moyens, mais c'est avant tout la mobilisation des différents acteurs qui est appelée à faire la différence – les maires des communes rurales sont prévenus. 

3,2 millions d’euros pour les contrats locaux

Sans toucher à la carte ou aux moyens actuels des REP et REP + de l'éducation prioritaire, la secrétaire d’État veut trouver une méthode pour intervenir là où les inégalités existent. C'est l'enjeu des contrats locaux d’accompagnement, qui visent les écoles, collèges ou lycées qui n'entrent pas dans ce zonage de l'éducation prioritaire bien que certains de leurs indicateurs le justifieraient. Cette expérimentation débutera à la prochaine rentrée scolaire. Un budget de 3,2 millions va lui être consacré.
Une première liste prévisionnelle des établissements scolaires retenus vient d'être publiée. Elle comprend 99 écoles, 33 collèges et 40 lycées. Cela représente 35 écoles dans l’académie d'Aix-Marseille, 34 dans celle de Lille, et 28 dans celle de Nantes (dont trois RPI), a précisé la secrétaire d’État. 
Le comité de pilotage national qui préside au choix des établissements et leur évaluation va être dupliqué dans chaque académie, et les élus y auront toute leur place, a-t-elle insisté. Le but, a-t-elle rappelé, est de faire « du cousu main », avec « une allocation progressive de moyens ». Des leviers « ciblés et proportionnés »  seront « définis dans le contrat local ». Ces moyens seront variables, d’ordre pédagogique, éducatifs, ou sociaux, ils pourront porter sur le climat scolaire détérioré, la mixité, ou l'attractivité des postes. 

Le droit commun pour les territoires éducatifs

Pour l'expérimentation des territoires éducatifs ruraux – le « copié collé »  revendiqué des cités éducatives en cours de déploiement dans les quartiers politique de la ville –, il n'y aura pas de budget supplémentaire mais « des moyens détournés »  pour reprendre une expression de Nathalie Élimas. Dans les 23 territoires expérimentateurs des trois académies pilotes (Amiens, Nancy-Metz et Normandie), il s'agira de trouver l'écosystème qui consiste à mettre autour de la table tous les acteurs possibles d'un territoire. 

Extension des petits déjeuners gratuits

Les maires auront au passage appris que le dispositif des petits déjeuners gratuits à l'école pourrait être renforcé, sous-entendu étendu. Le dossier est encore à l'étude avec le ministère des Solidarités et de la Santé.

Emmanuelle Stroesser

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