Maire-info
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Édition du mercredi 19 janvier 2022
Crise sanitaire

Restauration, tourisme et événementiel : Jean Castex annonce de nouvelles aides pour les entreprises

Les dispositifs de soutien ont été adaptés pour permettre à ces secteurs de « survivre ». Les entreprises de moins de 250 salariés qui ont perdu plus de 30 % de leur chiffre d'affaires à cause des restrictions sanitaires pourront notamment bénéficier d'une prise en charge.

Par A.W.

Le Premier ministre a annoncé, hier, dans un restaurant parisien, deux nouvelles mesures pour aider les entreprises les plus affectées par les restrictions sanitaires décidées pour lutter contre le variant Omicron, à la suite d’une rencontre avec les représentants de l’hôtellerie-restauration. 

Accompagné d’Élisabeth Borne, ministre du Travail, et de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre chargé du Tourisme, il a ainsi décidé « d'adapter les dispositifs de soutien »  afin de permettre aux secteurs de l’hôtellerie-restauration et de l’événementiel de « survivre ». « C'est une question parfois de survie »  pour ces établissements, qui en ont « bien besoin », a-t-il défendu alors que, depuis le printemps 2020, « plus de 240 milliards d’euros »  ont déjà été mobilisés pour soutenir les entreprises.

Deux mesures complémentaires

Deux mesures complémentaires viennent ainsi s’ajouter à celles qui étaient déjà en vigueur. Elles concernent toutefois uniquement les entreprises de moins de 250 salariés qui sont affectées par les mesures sanitaires de freinage de la cinquième vague de covid-19.

Celles qui perdraient 30 % de leur chiffre d'affaires « sur les mois de décembre et de janvier »  vont pouvoir ainsi bénéficier d’une « aide exceptionnelle au paiement de leurs cotisations salariales d'un montant égal à 20 % de leur masse salariale brute, salaires plus charges ». 

Un soutien qui concernera « tout particulièrement les entreprises de l'hôtellerie, cafés, restauration, mais aussi les traiteurs, le secteur de l'événementiel […] ou encore, par exemple, les agences de voyages », a détaillé Jean Castex.

Concernant les entreprises « vraiment les plus affectées »  (comme les traiteurs et les entreprises d’événementiel) et qui perdent plus de 65 % de leur chiffre d’affaires, celles-ci pourront prétendre à l'aide au paiement des charges salariales à hauteur de 20 %, mais aussi à une exonération de cotisations patronales pour les mois de décembre et janvier.

Perte de clientèle importante

Ces nouvelles aides viennent s'ajouter à celles annoncées par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, au début de l’année. Jusque-là, les entreprises qui perdaient 65 % de leur chiffre d'affaires à cause des restrictions pouvaient prétendre à une prise en charge totale du chômage partiel par l'État. De plus, celles qui perdaient au moins 50 % de chiffre d'affaires voyaient leurs coûts fixes intégralement pris en charge. 

Un soutien qui est « tout sauf un cadeau à ces entreprises », a tenu à préciser le Premier ministre. Selon lui, ces nouvelles mesures permettront d’éviter de « laisser s’effondrer des parts entières de l’économie »  et « des pertes d’emploi, des pertes de richesses, des pertes d’entreprises », qui entraînerait un « coût à l’arrivée […] nettement supérieur à celui que nous engageons aujourd’hui ». Mais dont le chiffrage n'a pas été dévoilé.

Il a assuré que les établissements concernés ont été « très fortement impactés par les mesures sanitaires », que ce soit les fermetures des discothèques, l’interdiction de consommer debout dans les cafés et restaurants, ou encore le recours au télétravail et la limitation des flux de touristes étrangers qui ont entraîné une perte importante de clientèle.

Restauration : revalorisation salariale de « plus de 16 % » 

Le Premier ministre a également profité de l’occasion pour aborder le thème de l’attractivité du secteur de l'hôtellerie-cafés-restauration alors que cette branche connaît actuellement des difficultés à pourvoir des « dizaines de milliers »  d’offres d’emplois.

Et celui-ci de se féliciter de l’accord qui vient d’être signé entre les partenaires sociaux visant à refondre la grille salariale du secteur qui compte 800 000 salariés et plusieurs milliers d'entreprises. Un accord qui devrait donc se traduire par « une augmentation moyenne sur l'ensemble de la grille de plus de 16 % », « un effort particulier »  ayant été fait sur les bas salaires avec « un minima qui sera désormais supérieur de 5 % au Smic, soit une augmentation de plus de 1 000 euros brut par an ». Si ce n’est « historique », cette avancée est au moins « inédite », selon Jean Castex.

« Beaucoup d'autres secteurs »  ont engagé « des démarches similaires », a également rappelé le Premier ministre, citant les « branches de la sécurité, du transport routier, du commerce, de la propreté, des déchets, du commerce de détail des fruits et légumes, ou des aides à domicile ». Pour ce dernier secteur, « il y a eu un grand aboutissement […] qui a permis des augmentations fortes des salaires »  alors que ses établissements doivent également faire face à une pénurie de main-d’œuvre.

Mais ce n’est pas le cas partout, certaines négociations salariales restant dans l’impasse, comme dans le secteur du transport routier où les organisations patronales ont proposé une revalorisation de 5 % aux représentants des chauffeurs, qui l’ont rejetée au vu du contexte inflationniste.
 

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