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Édition du mercredi 15 décembre 2021
Crise sanitaire

L'Insee prévoit une poursuite de la reprise en 2022 et une hausse du Smic « de l'ordre de 0,9% »

La reprise de l'activité économique française devrait se poursuivre au premier semestre 2022 malgré quelques signaux d'alarme, selon une étude de l'Insee, qui prévoitune hausse du Smic « de l'ordre de 0,9 % » au 1er janvier. 

Par AFP

Après une croissance 2021 très robuste, la reprise de l'activité économique française devrait se poursuivre au premier semestre 2022 malgré quelques signaux d'alarme sur le continent européen, prévoit mardi l'Insee, qui attend également une hausse du Smic « de l'ordre de 0,9 % »  au 1er janvier. 

Le PIB en hausse de 0,4 % au premier semestre 2022

La France pourrait voir son PIB progresser de 0,4 % au premier trimestre 2022 et de 0,5 % au deuxième, estime l'Insee dans sa dernière note de conjoncture publiée mardi, qui a par ailleurs revu sa perspective de croissance 2021 à 6,7 % pour l'année en cours.

Si elle se matérialisait, cette prévision pour cette année, identique à celle de la Banque de France, offrirait à l'Hexagone sa meilleure performance en plus d'un demi-siècle, après un plongeon du PIB de 8 % en 2020 en raison des conséquences économiques du covid-19.

Le quatrième trimestre, en cours, devrait permettre au PIB d'effacer totalement les stigmates de la crise, précise l'Insee dans sa note, et de s'afficher « 0,4% au-dessus de son niveau d'avant-pandémie ».

En début d'année prochaine, la consommation devrait « poursuivre son rattrapage »  dans les secteurs en-dessous de leur niveau d'avant-crise, détaille l'Institut, tandis que l'investissement pourrait augmenter modérément en raison des difficultés d'approvisionnement toujours fortes. La contribution du commerce extérieur serait quant à elle « globalement nulle ».

Certains secteurs ne retrouveront pas tout de suite leur activité d'avant-crise, à l'image de l'hôtellerie-restauration, et des services de transports, « dans un contexte de reprise encore partielle du tourisme international », écrit l'institut. La construction de son côté pourrait fléchir après un fort rattrapage enregistré au premier semestre 2021.

Là où l'Insee prévoit un léger ralentissement de la croissance entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022 dans un « contexte rendu plus incertain par la résurgence de l'épidémie en Europe », l'institut allemand Ifo a dit mardi s'attendre à une contraction de 0,5 % du PIB allemand au dernier trimestre 2021 et à une stagnation en début d'année.

L'Allemagne est à la fois confrontée à une situation sanitaire dégradée, entraînant de nouvelles restrictions depuis quelques semaines et à des pénuries persistantes de composants électroniques et matières premières qui affectent sa puissante industrie, ainsi qu'à une inflation galopante.

L'inflation sera également persistante en France en début d'année prochaine, « globalement autour de 2,7 % »  sur un an affirme l'Insee, poursuivant le mouvement à l'oeuvre depuis des mois sur fond de forte hausse des tarifs de l'énergie et de tensions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales.

Alors que l'indice des prix à la consommation pour novembre est attendu mercredi matin et servira de base au calcul de la revalorisation du SMIC, l'Insee calcule que cette hausse du salaire minimum devrait être « de l'ordre de 0,9 % ». Cette prévision ne prend toutefois pas en compte un éventuel coup de pouce supplémentaire du gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des ménages.

Fin novembre, la ministre du Travail Élisabeth Borne avait évoqué la possibilité que cette revalorisation soit supérieure à 0,6 %, sur la base des premières estimations de progression des prix.

Principale responsable de la hausse des prix, la hausse des prix de l'énergie a grevé le portefeuille des ménages de 30 euros en moyenne par mois, selon l'Insee, en prenant en comparaison le mois d'octobre 2021 avec novembre 2019.

Sur ce montant moyen, qui varie en fonction de la situation géographique des ménages, la moitié de la hausse de la facture est liée aux prix du gaz, et 8 euros sont à mettre sur le compte du carburant, deux postes de dépenses sur lesquels le gouvernement a débloqué en octobre une « indemnité inflation »  de 100 euros pour environ 38 millions de personnes, et dont les premiers versements ont été effectués lundi.

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