Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 19 mars 2020
Coronavirus

La Cnaf décide une aide importante pour soutenir les crèches

Les crèches vont bénéficier d’une aide exceptionnelle. Précisément, de 27 euros par place fermée et par jour pour les crèches publiques (et de 17 euros pour les établissements privés). Cela concerne les crèches qui ont dû fermer depuis le 16 mars pour éviter la propagation du coronavirus, mais aussi celles qui avaient fait l’objet de décisions de fermetures dans les zones de foyers de contagion avant le 16 mars. Ce montant équivaut à une prestation de service unique moyenne, la PSU étant la part de cofinancement assurée par les CAF.
Cette décision a été entérinée par le conseil d’administration de la Cnaf mardi 17 mars. « Très attaché à maintenir la pérennité des établissements d'accueil du jeune enfant, le conseil d'administration de la Cnaf a tenu à soutenir les structures concernées, publiques ou privées, en votant une aide forfaitaire, par jour et par place »  précise le communiqué de presse.
L’AMF a aussitôt relayé l’information auprès des communes. « C’est un geste non négligeable qui va largement rassurer les gestionnaires de crèches que sont les communes car cette somme va compenser la non-attribution de PSU d’ordinaire versée en complément de la participation des parents », réagit Élisabeth Laithier, coprésidente du groupe de travail Petite enfance de l’AMF. Car les communes ne bénéficient pas de chômage partiel, et les ressources humaines comptent pour 80 % du fonctionnement d’une crèche.
Jointe par Maire info ce mercredi 18 mars, l’élue tient à « saluer »  cette décision prise par la Cnaf et l’attitude « exceptionnelle »  de l’organisme depuis le début de la crise. « La Cnaf est plus que dans le co-financement ».

Contacts maintenus, réactivité… 

Des réunions téléphoniques sont organisées par la Cnaf avec les acteurs de la petite enfance depuis ce début de semaine. « Cet espace d’échanges nous permet de faire remonter des questions ou des difficultés rencontrées par les communes ou d’apporter des informations de terrain », explique l’élue. Les policiers municipaux pourraient ainsi entrer dans la liste des personnels prioritaires pour obtenir une place de crèche pour leurs enfants. « Nous avons évoqué plusieurs cas d’employés municipaux qui ne peuvent pas faire de télétravail, nécessaires pour le bon fonctionnement du service public et qui auraient besoin aussi que l’on assure la garde de leurs enfants »  justifie l’élue.
À Nancy où Élisabeth Laithier est adjointe à la petite enfance, une crèche a été maintenue ouverte pour ces personnels prioritaires. La crèche de centre ville, au cœur des nœuds de circulation. Elle a une capacité de 100 berceaux, répartis sur trois niveaux, « ce qui permet d’ouvrir à mesure des besoins ». Pour l’heure, 22 places ont été réservées seulement. « Mais nous venons d’ouvrir et nous avons eu beaucoup d’appels mardi »  observe l’élue. Si les gens s’étaient débrouillés pour le début du confinement, la demande va sans doute évoluer. Cela fait partie des informations que l’AMF va faire remonter. Il sera sans doute nécessaire d’accorder des souplesses sur les horaires d’ouverture, la durée des contrats signés par les parents, etc.

… et nouvelles mesures

De son côté, la Cnaf prévoit déjà elle aussi la nécessité d’adopter d’autres mesures « dans un deuxième temps »  pour « soutenir l'ensemble de (ses) partenaires, non seulement dans le secteur de la petite enfance, mais aussi dans tous les domaines où (elle intervient) ».

Emmanuelle Stroesser

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