Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 19 avril 2007
Élections

Huit communes ont dû remplacer leurs machines à voter qui n'avaient pas reçu l'agrément

À sept jours du premier tour de l'élection, huit communes ont dû procéder au changement de leurs ordinateurs de vote. Elles n'avaient pas reçu l'agrément nécessaire à la mise en service des appareils. L'affaire repose sur un changement de dernière minute. Lundi 16 avril, Issy-lès-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Meylan (Isère), Voreppe (Isère), Thyez (Haute-Savoie), Ifs (Calvados) et Wissous (Essonne) se sont vu contraintes de procéder au remplacement des machines fournies par leur prestataire ES&S Europe. Raison invoquée: les appareils, livrés quelques mois auparavant, n'ont pas reçu à temps l'indispensable agrément du ministère de l'Intérieur. Il faut donc, à moins d'une semaine du premier tour, changer le modèle incriminé par un autre plus ancien. «Une machine strictement identique, mais sans l'option ajoutée à la demande de nos clients», précisé Denis Muthuon, directeur commercial d'ES&S Europe, interrogé par le site www.news.fr. Car c'est bien l'ajout d'une fonctionnalité, réclamée par les communes, qui serait à l'origine de ce cafouillage. Il a été demandé au fabricant ES&S Europe d'ajouter un boîtier de commande pour permettre d'ouvrir et de fermer la session de vote de chaque électeur à distance. Opération qui incombe au président du bureau de vote qui, sans ce boîtier, doit entrer dans l'isoloir, activer la machine manuellement, et ressortir pour laisser la place à l'électeur. Or, c'est bien cette modification qui a posé problème. «Tout changement doit faire l'objet d'un nouvel agrément», souligne Denis Muthuon. La demande a bien été soumise au ministère de l'Intérieur le 6 novembre dernier, mais la procédure est traditionnellement longue. «Jusqu'à huit mois, ce qui nous a amené à prévoir un plan B.» Ne voyant rien venir, ES&S Europe a finalement décidé de procéder au remplacement des machines à boîtier par d'autres plus simples, déjà éprouvées par le passé et bénéficiant, elles, de l’agrément du ministère. Après une ultime vérification du bureau Veritas, assermenté pour ce genre de machines, 200 modèles i-Votronic ancienne génération ont donc été livrés le 16 avril aux huit communes concernées. A Issy-les-Moulineaux, la mairie a confirmé hier que les machines à voter utilisées pour le premier tour de l'élection présidentielle étaient bien agréées par le ministère de l'Intérieur et certifiées par Veritas. Toutefois, interrogé par news.fr, Eric Legale, le responsable des nouvelles technologies de la ville, qualifie lui ce remplacement de «tempête dans un verre d'eau». «C'est juste un changement opéré par notre prestataire qui n'a pas reçu à temps l'agrément pour sa nouvelle machine», a-t-il confirmé. La commune des Hauts-de-Seine n'en a pas fini pour autant avec la polémique sur les machines à voter. Six référés-liberté ont été déposés mardi auprès du tribunal administratif de Versailles par des opposants pour obtenir l'interdiction des appareils à Issy-les-Moulineaux. Le jugement devait être rendu ce jeudi par le tribunal. En attendant, le prestataire compte bien obtenir l'agrément de son modèle i-Votronic avec boîtier avant les législatives organisées en juin prochain.<scrip

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