Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 14 mars 2011
Aide sociale

«Conséquence de la crise conjoncturelle», fin 2009, 3,5 millions de personnes étaient allocataires de l'un des onze minima sociaux, soit 6,2% de plus qu'en 2008

Selon le dernier numéro de la publication de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé (1), en 2009, le nombre d’allocataires de minima sociaux a connu «une hausse exceptionnelle de 6,2%, qui efface pratiquement la décrue des trois années précédentes». Ainsi, «la hausse du nombre de bénéficiaires du RMI, de l’API puis du RSA socle entre décembre 2008 et décembre 2009 est de 10,5%, soit l’une des plus fortes progressions depuis la fin de la montée en charge du RMI en 1994». De même, «l’effectif des chômeurs indemnisés au titre du régime de solidarité de l’État augmente de 6,3% en 2009, après un recul de 2,3% en 2007 et de 5,3% en 2008». La hausse est très importante pour l’allocation de solidarité spécifique (ASS): +7,5% et pour l’allocation temporaire d’attente (ATA): +41,8%, alors que le nombre de bénéficiaires de l’allocation équivalent retraite de remplacement (AER-R) est en net repli (-13,2%)». De plus, en 2009, le nombre d’allocataires du minimum vieillesse augmente quant à lui de 1,4% sous l’effet de la revalorisation de +6,9% du montant garanti aux personnes seules, alors que leur nombre diminuait continûment depuis plusieurs décennies», et «la croissance du nombre d’allocataires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) se poursuit (+4,1% après +4,4% en 2008), sous l’impulsion du plan de revalorisation de la prestation sur cinq ans engagé en 2008». Dans les DOM, «la hausse du nombre de bénéficiaires de minima sociaux est nettement moins marquée qu’en métropole (+1,1% contre +6,7%)». Pour les auteurs de l’étude, «la hausse globale est en premier lieu imputable à l’augmentation du nombre de bénéficiaires de la partie socle du revenu de solidarité active (RSA) qui s’est substituée au 1er juin 2009, en métropole, au revenu minimum d’insertion (RMI) et à l’allocation de parent isolé (API)». Et, «cette évolution est directement liée aux effets de la crise conjoncturelle de 2008-2009». Le document fait une synthèse du système français de minima sociaux, détaillant les onze minima sociaux existant en France à fin 2009. (1) "Etudes-Résultat", publication de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES, n° 56, mars 2011). Pour télécharger cette publication, utiliser le lien ci-dessous (PDF, 397 Ko).

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