Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 20 novembre 2003
Précarité

Dominique Versini présente son plan "Urgence hivernale" pour venir en aide aux SDF

La secrétaire d'Etat à la lutte contre la précarité et l'exclusion Dominique Versini a annoncé mercredi, trois mois après la canicule meurtrière, la mise en place, pour la première fois, d'un plan "Urgence hivernale" destiné à venir en aide aux SDF. Ce plan, présenté en Conseil des ministres, est lié à la température. Il comporte trois niveaux. Le niveau 1, intitulé "Vigilance et mobilisation hivernale", en place depuis le 1er novembre, se traduit notamment par le renforcement jusqu'au 31 mars des capacités d'hébergement (+ 3 000 places). Des équipes mobiles supplémentaires, une "intensification des maraudes en lien avec les différents réseaux de secouristes", la mobilisation de 3.500 places d'hébergement supplémentaires sont prévues par le niveau 2. Celui-ci doit être déclenché par les préfets en cas de températures négatives le jour et comprises entre - 5 et - 10 degrés la nuit. Des températures négatives le jour et inférieures à 10 degrés la nuit entraîneront la mise en place du niveau 3, plan d'urgence baptisé "Froid Extrême" entraînant notamment l'identification des sites susceptibles d'abriter le plus grand nombre de personnes. La mise en place d'une cellule de veille nationale est également prévue dès le déclenchement des niveaux 2 et 3 qu'une convention "Urgences climatiques pour les personnes sans abri", signée avec Météo France, devrait permettre d'anticiper. Communes, départements, médecins régulateurs de Samu social et citoyens, appelés par une campagne de publicité, aux environs de Noël, à signaler au "115" la présence de personnes en danger, seront également concernés. Ces mesures s'inscrivent en marge du dispositif national "Urgence sociale et insertion" destiné aux SDF, reposant sur un socle permanent de 87 000 places d'accueil. 5 000 places nouvelles ont été créées en 2003. Pour cet hiver, 3 000 places supplémentaires sont disponibles depuis le 1er novembre et 3 500 autres places sont mobilisables "en cas de besoin". Mme Versini a par ailleurs fait part de l'élaboration en 2004 d'une "doctrine de l'urgence sociale", tenant compte de l'évolution des publics accueillis et des flux importants de demandeurs d'asile. Celle-ci sera destinée à venir en aide aux plus vulnérables, "familles avec enfants, jeunes en rupture familiale, femmes victimes de violences, personnes malades et personnes les plus désocialisées". Le dispositif Urgence sociale et insertion repose sur quatre "piliers" : les centres d'hébergement d'urgence (15.200 places toute l'année, pérénnisation des 2.400 places ouvertes pour la période 2002/2003); le 115 (numéro d'aide d'urgence gratuit destiné à informer et à faciliter l'hébergement des SDF); les équipes mobiles d'aide de type Samu social (ayant pour vocation d'aller à la rencontre des personnes les plus désocialisées); les 270 centres d'accueil de jour. Le budget en faveur de la lutte contre l'exclusion s'élève à 1,191 milliard d'euros (+ 15 % par rapport à 2002) a souligné Mme Versini, dont 236,9 millions d'euros (190,4 millions en 2002) consacrés à des actions en faveur des populations migrantes et des réfugiés (alphabétisation, allocation d'attente, actions culturelles...). La Fnars (accueil d'urgence et réinsertion sociale), qui fédère 750 organismes d'accueil et de réinsertion sociale, avait dressé mardi le profil des personnes en situation d'urgence qui appellent le 115 en France : il s'agit d'hommes isolés (63 %), de femmes seules (16 %) ou avec enfants (7 %), voire des couples avec ou sans enfants (4 et 5 %).c=http://www.bigadn

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