Édition du vendredi 17 mai 2013
Marylise Lebranchu : « Plus de temps à perdre » à Marseille
Marylise Lebranchu a pris acte de la décision de la commission des lois du Sénat de repousser à 2016 la création de la métropole Aix-Marseille-Provence. Mais elle n’a pas pour autant renoncé à sa mise en place le 1er janvier 2015. « Il faut la créer le plus tôt possible. Il n’y a plus de temps à perdre » a estimé la ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l’Etat et de la Fonction publique, hier à Marseille, ajoutant que « le gouvernement ira jusqu’au bout. »
Le texte prévoit de créer une intercommunalité à fiscalité propre qui se substituera à six intercommunalités existantes, regroupant 90 communes et 1 830 000 d’habitants.
« Nous voulons que la métropole soit la grande porte méditerranéenne de la France et de l’Europe, mais le gouvernement ne veut plus alimenter tel ou tel projet si le territoire n’est pas organisé », a prévenu Marylise Lebranchu.
La ministre a également assuré qu’elle n’était « pas loin » de trouver un accord avec les maires du département dont une majorité (108 sur 119) est opposée au projet, lui préférant un établissement public opérationnel de coopération (EPOC). « Le constat est le même et ils ne se cristallisent plus sur les compétences de la métropole » mais, a-t-elle admis, le différent persiste sur le volet institutionnel qu’il faut « décrire mieux » : « Nous voulons deux niveaux : les communes et une grande intercommunalité, et les maires en veulent trois, les communes, une intercommunalité et un syndicat d'intercommunalités. »
Roland Darrouzès, président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône, a de son côté estimé que la décision des sénateurs de repousser d’un an la création de la métropole « donne un peu raison » aux élus opposés au projet. « Marseille doit être une grande capitale ouverte sur la Méditerranée, mais une métropole de 90 communes est un monstre dont on ne mesure pas encore les conséquences », juge-t-il. Selon lui, le « passage en force » du gouvernement est « vexant pour les élus » et le projet leur fait « perdre la proximité avec leurs concitoyens. » Les maires vont se réunir avant le début de la discussion au Sénat, le 30 mai, pour « revoir les amendements repoussés ».
Enfin, Marylise Lebranchu s’est voulu rassurante sur la fiscalité : « Il y aura toujours une fiscalité communale et une fiscalité intercommunale et la dotation générale de l’Etat sera plus importante. »
Le texte prévoit de créer une intercommunalité à fiscalité propre qui se substituera à six intercommunalités existantes, regroupant 90 communes et 1 830 000 d’habitants.
« Nous voulons que la métropole soit la grande porte méditerranéenne de la France et de l’Europe, mais le gouvernement ne veut plus alimenter tel ou tel projet si le territoire n’est pas organisé », a prévenu Marylise Lebranchu.
La ministre a également assuré qu’elle n’était « pas loin » de trouver un accord avec les maires du département dont une majorité (108 sur 119) est opposée au projet, lui préférant un établissement public opérationnel de coopération (EPOC). « Le constat est le même et ils ne se cristallisent plus sur les compétences de la métropole » mais, a-t-elle admis, le différent persiste sur le volet institutionnel qu’il faut « décrire mieux » : « Nous voulons deux niveaux : les communes et une grande intercommunalité, et les maires en veulent trois, les communes, une intercommunalité et un syndicat d'intercommunalités. »
Roland Darrouzès, président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône, a de son côté estimé que la décision des sénateurs de repousser d’un an la création de la métropole « donne un peu raison » aux élus opposés au projet. « Marseille doit être une grande capitale ouverte sur la Méditerranée, mais une métropole de 90 communes est un monstre dont on ne mesure pas encore les conséquences », juge-t-il. Selon lui, le « passage en force » du gouvernement est « vexant pour les élus » et le projet leur fait « perdre la proximité avec leurs concitoyens. » Les maires vont se réunir avant le début de la discussion au Sénat, le 30 mai, pour « revoir les amendements repoussés ».
Enfin, Marylise Lebranchu s’est voulu rassurante sur la fiscalité : « Il y aura toujours une fiscalité communale et une fiscalité intercommunale et la dotation générale de l’Etat sera plus importante. »
J.S.
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