Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 6 décembre 2004
Fonction publique

Les sept syndicats de la fonction publique retrouvent mercredi leur ministre sur les salaires

Mercredi, les sept syndicats de la fonction publique (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, CFTC et CFE-CGC) retrouveront leur ministre, Renaud Dutreil, mercredi, un mois après leur premier rendez-vous salarial pour une nouvelle réunion sur les salaires des 5 millions de fonctionnaires. Mécontents de la première réunion sur ce dossier avec leur ministre de tutelle, les syndicats de fonctionnaires exigent l'ouverture de "véritables négociations" avec des "propositions concrètes sur le pouvoir d'achat" et menaçaient de boycotter les prochaines rencontres. Le ministre de la Fonction publique avait reçu les syndicats le 6 novembre dernier, à Paris, et ce premier "rendez-vous salarial" de l'année 2004 s'était apparenté à un dialogue de sourds. Renaud Dutreil avait en effet affirmé, en ouverture des discussions, que les salaires des fonctionnaires augmentent "en moyenne de 3% à 4% par an" en se basant sur les primes et les avancements alors que les syndicats parlent, au contraire, d'une perte de pouvoir d'achat de 5% depuis l'année 2000 et exigent un rattrapage du même ordre. Ces derniers s'appuient pour cela sur la valeur du "point d'indice", qui sert de base au calcul des salaires dans la fonction publique et qui n'a pas été revalorisé en 2003, ainsi que sur une augmentation de 0,5% en 2004. Et ni le ministre ni les fédérations ne veulent céder, les deux parties affirmant chacune de leur côté que leur base de calcul est la bonne. "Les organisations syndicales refusent de prendre en compte le fait que la feuille de paie moyenne des fonctionnaires augmente plus que l'inflation. Je ne souhaite pas qu'on en reste à ce dialogue de sourds et je vais leur proposer un prochain rendez-vous qui pourrait éventuellement aboutir à des négociations", avait déclaré Renaud Dutreil le 6 novembre. Mais il avait immédiatement ajouté qu'il est "impossible que le gouvernement revienne" sur ce constat de hausse annuelle. "Il ne faut pas transiger sur ce constat", avait-il dit. De leur côté, les syndicats ne veulent pas parler d’autre chose que de la valeur du point d'indice, certains allant jusqu’à conditionner leur présence à la prochaine réunion à ce seul ordre du jour.

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