Édition du mardi 30 août 2005
Les sites cinéraires pourront être créés et gérés par les communes ou EPCI, directement ou par voie de gestion déléguée
Dix ans après la loi du 8 janvier 1993 relative à la législation dans le domaine funéraire, « force est de constater que les textes en vigueur nécessitent une adaptation afin de répondre aux évolutions de la société et remédier à la grande complexité du droit funéraire», indique le rapport au président de la République sur lordonnance du 28 juillet 2005 relative aux opérations funéraires, publiée le 29 juillet dernier (1).
Larticle 10 de la loi dhabilitation de simplification du droit du 9 décembre 2004, prévoit une ordonnance pour « aménager la législation applicable aux cimetières, aux opérations funéraires et à la police des funérailles ».
Lordonnance du 28 juillet vise tout dabord à aménager la législation face au développement de la crémation en France et à offrir ainsi plus de lieux de sépulture pour accueillir les urnes ou disperser les cendres.
Elle vise également à simplifier le droit et à tirer les conséquences, pour les opérateurs funéraires, de cette simplification.
Le Gouvernement prépare aussi un décret en Conseil dEtat simplifiant le droit applicable aux opérations funéraires, notamment dans le domaine des autorisations.
Lordonnance prévoit ainsi :
- de permettre aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale, et à eux seuls, de créer et de gérer un site cinéraire directement ou par voie de gestion déléguée, et en maintenant la gestion directe du site cinéraire situé dans le cimetière ;
- de régulariser la pratique, qui nest pas prévue par les textes mais à laquelle ont recours les communes et les familles endeuillées, dinhumer lurne dans le caveau familial ;
- de sécuriser les modalités dattribution de concessions despaces pour le dépôt ou linhumation de lurne ou la dispersion des cendres dans le cimetière.
La crémation concerne aujourdhui 23 % des décès contre moins de 1 % en 1980. Après la crémation, dans 68 % des cas, les cendres sont remises à la famille et, dans 25 % des cas, elles sont dispersées ou immergées, le droit français étant très libéral, par rapport aux autres droits européens, sagissant de la dispersion des cendres.
Toutefois, si on assiste à une forte augmentation de la crémation, au bout de quelques années, certaines familles naccordent plus à ces urnes suffisamment dintérêt, certaines urnes pouvant être retrouvées dans des décharges ou sur une plage après une tentative dimmersion.
(1) Ordonnance n° 2005-855 du 28 juillet 2005 relative aux opérations funéraires , JO du 29 juillet.c=http://www.upda
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