Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 26 septembre 2012
Social

L'UNIOPSS sceptique sur l'embauche d'emplois d'avenir sans aide financière

Alors que les sénateurs entamaient la deuxième journée d'examen du projet de loi sur les emplois d'avenir, l'UNIOPSS (union nationale interfédérale des Å“uvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) a alerté hier, lors de sa conférence de rentrée sociale, sur les difficultés qu'auront les associations à s'engager sur ce dispositif sans un effort financier. Les emplois d'avenir ne seront pris en charge par l'Etat qu'à hauteur de 75 % tandis que le tutorat, l'encadrement et la formation ne donnent lieu à aucune aide, déplore le président de l'UNIOPSS, Dominique Balmary.
Or «
pour la première fois de son existence, le monde associatif ne crée plus d'emplois alors que la demande sociale s'accroît. Des associations sont obligées de licencier à défaut de moyens qui se réduisent du côté des collectivités locales, de l'Etat et de la Sécurité sociale qui sont nos trois sources de financements publics », a expliqué Dominique Balmary à Maire info à l'issue de la conférence de presse. Dans ces conditions, les perspectives de recrutement d'emplois d'avenir dans le secteur le plus durement touché de l'aide à domicile notamment apparaissent « périlleuses » sans une « forte incitation de l'Etat et des partenaires sociaux ».
Plus globalement, l'UNIOPSS est « préoccupée par le contexte actuel » et les choix budgétaires qui seront faits. Dominique Balmary « espère que les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale ne seront pas trop durs pour les associations ». « Sinon, poursuit-il, nous aurons un vrai problème pour conserver la cohésion sociale ».
Signe positif tout de même de cette rentrée : la reprise par le gouvernement de l'idée défendue par l'UNIOPSS et le Collectif Alerte d'un programme quinquennal de lutte contre l'exclusion. « C'est une très bonne chose car rien de global n'a été fait depuis 1998 sur l'exclusion alors que les problèmes sont transversaux, touchant à la fois à la santé, au logement, à l'emploi, aux revenus », déclare Dominique Balmary. Bien que décalée au mois de décembre (les 10 et 11), un mois plus tard que prévu, une conférence préparatoire organisera la concertation voulue par les associations qui engagent d'ores et déjà le travail au sein du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE).

E.S.

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