Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 16 juin 2004
Ville

Les maires de l'association Ville et banlieue de France et ceux des communes minières se disent « très inquiets de l'absence de crédits supplémentaires attribués aux villes les plus démunies»

Les élus de l’Association des maires Ville et banlieue de France et de l’Association des communes minières de France se disent « très inquiets de l’absence de notification des crédits supplémentaires attribués aux villes les plus démunies, au titre de la politique de la ville, sur le chapitre 46-60-40 ». Selon un communiqué, « cette subvention, versée aux villes les plus pauvres, non pérenne, renégociée chaque année, leur permet tout simplement de boucler leur budget. Elle vise à pallier la faiblesse financière de certaines communes de notre pays. » D’après les élus, la subvention se montait en 2003 à 30 millions d’euros ; pour 2004, son montant serait ramené à 7 millions d’euros, « sans que l’on sache comment cette somme, réduite des deux tiers, sera précisément répartie. Aucune raison ne saurait justifier cela. » Ils indiquent que les communes ont inscrit dans leurs budgets des recettes proches de celles des années passées et « éprouveraient de grandes difficultés si cette subvention n’était plus attribuée. D’autant que les situations financières de 2004 s’avèrent en général plus tendues que celles de 2003. Les villes les plus pauvres sont confrontées non seulement à des problèmes graves mais vivent dans l’incertitude. Tout ceci au moment où l’on n’a jamais autant parlé de solidarité, de cohésion sociale et où les objectifs de rénovation urbaine affichés par le gouvernement sont des plus ambitieux. » Les maires réaffirment qu’ «ils sont favorables à une réforme des dotations, et notamment à celle de la dotation de solidarité urbaine, avec un resserrement des critères d’éligibilité au profit des villes qui en ont réellement besoin et en prenant en compte un coefficient de majoration de la population vivant sur le périmètre des zones urbaines sensibles. Cette réforme est en chantier, les modalités précises en sont encore inconnues, elle sera au mieux opérationnelle en 2005. » Dans « la plus grande incertitude concernant la situation financière pour 2004 », Pierre Bourguignon, député, maire de Sotteville-lès-Rouen, président de Ville et banlieue, et Jean-Pierre Kucheida, député, maire de Liévin, président d’ACOM-France, ont souhaité rencontrer rapidement les deux ministres principalement concernés, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Emploi, du travail et de la cohésion sociale, et Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat au Budget et à la réforme budgétaire.pt></scri

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