Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 11 juillet 2003
Ville

Jean-Louis Borloo : "L'avertissement du 21 avril 2002 nous renvoie tous à l'impératif d'une action immédiate, claire et massive"

Le débat général sur le projet de loi pour la ville et la rénovation urbaine a pris fin dans la nuit de jeudi à vendredi à l'Assemblée nationale, l'examen des 34 articles devait débuter ce vendredi matin. Les députés ont rejeté la troisième et dernière motion de procédure du Parti socialiste contre ce projet de loi d'orientation et de programmation présenté par le ministre délégué à la Ville Jean-Louis Borloo et que le PS a jugé "flou" et au "chiffrage fantaisiste". Le texte prévoit notamment la démolition, la rénovation ou la construction de 600 000 logements locatifs sociaux sur cinq ans (2004-2008) pour un coût total de 30 milliards d'euros et une participation de l'Etat et de ses partenaires de 6 milliards d’euros. Hier, Jean-Louis Borloo a affirmé, en présentant son texte, qu’il est "un espoir pour la République". Evoquant la situation dans les 750 zones urbaines sensibles, le ministre délégué à la Ville a déclaré que "cela fait plus de vingt ans" que ces quartiers dérivent, "menacés de marginalisation définitive par un habitat parfois indigne, un chômage massif, un environnement médiocre, voire criminogène, et par un sentiment d'abandon, résultat d'une impuissance publique". "Cela ne peut plus continuer", a-t-il lancé. "L'avertissement du 21 avril 2002 nous renvoie tous à l'impératif d'une action immédiate, claire et massive". Selon M. Borloo, le projet de loi qu'il soumet au Parlement traduit une "politique ambitieuse, conçue et échelonnée sur plusieurs années". Ce texte prévoit notamment la création d'un guichet unique pour réaliser ce programme, l'Agence nationale pour la rénovation urbaine. Il relance les zones franches urbaines, caractérisées par des exonérations fiscales et sociales, et instaure un nouveau dispositif pour aider les personnes les plus surendettées. "Cette fois-ci, les moyens sont au rendez-vous", a conclu M. Borloo. "Pour la première fois depuis longtemps, un programme est établi avec tous les partenaires sociaux, tous les acteurs". "Ce n'est même pas de la concertation, c'est du co-pilotage", a-t-il ajouté.

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