Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 10 mai 2007
Urbanisme

Neuf Français sur dix aiment leur lieu de vie, selon l'INSEE

Dans leur immense majorité, les Français trouvent leur quartier agréable à vivre. C’est ce que montre une étude publiée par l’INSEE (1). Pourtant, cela ne les empêche pas d’émettre des critiques: dangers de la circulation, difficultés pour garer sa voiture, manque d’animation, de commerces, pollution, bruit, etc. La délinquance n’est pas la préoccupation la plus fréquemment citée mais passe en première position quand les habitants sont insatisfaits de leur quartier. Le sentiment d’insécurité est plus courant dans les quartiers où les revenus sont faibles. Les habitants des zones urbaines sensibles, particulièrement confrontés à ces problèmes, déplorent cependant souvent la mauvaise réputation de leur quartier. L’opinion favorable sur le quartier où l’on vit va croissante avec le revenu du ménage mais également avec le revenu moyen des habitants du quartier, et ces deux effets se conjuguent. Ainsi, pour les ménages appartenant à la même tranche de revenu, l’opinion favorable augmente avec le revenu médian du quartier, et pour un même revenu médian du quartier, les habitants sont d’autant plus satisfaits qu’ils sont plus aisés. Les habitants des quartiers les plus modestes appartenant au 1er quartile de revenus sont ainsi trois fois plus nombreux que leurs homologues des quartiers aisés à ne pas aimer leur quartier. Pour autant, un peu moins d’une personne sur dix ne trouve pas son quartier agréable à vivre. La plupart des critiques, et particulièrement celles touchant à la sécurité, rencontrent plus d’écho chez ces insatisfaits. La délinquance est citée comme une préoccupation par près des deux tiers de ces personnes, c’est-à-dire 2,2 fois plus que dans l’ensemble de la population; elle arrive ainsi au premier rang des critiques devant les dangers de la circulation. Plus du tiers de ces personnes insatisfaites se sentent en insécurité dans leur quartier, c’est trois fois plus que la moyenne; 18% d’entre elles renoncent à sortir seules parfois ou souvent à cause de la présence de groupes de personnes qu’elles jugent inquiétants, soit près de quatre fois plus que dans l’ensemble de la population. Elles sont plus souvent gênées par des consommateurs d’alcool (28%) ou de drogue (23%). Un peu plus de la moitié de cette population considère que l’environnement du quartier est dégradé et, pour une personne sur deux, la mauvaise réputation de leur quartier est un problème. Par ailleurs le bruit et le manque d’espaces verts les gênent deux fois plus que les autres, la moitié notamment se plaint de ce que leur quartier est trop bruyant. Le manque d’équipements (équipements sportifs, de la petite enfance, services médicaux, écoles, commerces) est un peu plus souvent cité mais reste à des niveaux très proches de ceux de l’ensemble de la population, voire plus faibles comme pour les transports en commun. (1) "INSEE Première" n° 1133, mai 2007. Pour lire l'article, voir lien ci-dessous.c=http://www.

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