Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 15 octobre 2003
Sécurité routière

Jacques Chirac appelle à "ne pas baisser la garde" et à "faire mieux"

Jacques Chirac, qui a fait de la sécurité routière un des grands chantiers de son quinquennat, a appelé mardi à "ne pas baisser la garde" et à "faire mieux" afin d'inscrire "dans la durée" des résultats jugés encourageants. Alors qu'on enregistre une baisse de 20% en un an du nombre des victimes de la route, le chef de l'Etat a présidé mardi à l'Elysée une réunion de travail pour faire le bilan de l'action du gouvernement, après le vote de la loi du 12 juin 2003 renforçant la lutte contre la violence routière. "La baisse du nombre de victimes peut et doit se poursuivre", a déclaré Jacques Chirac. Prenant exemple sur les partenaires européens de la France qui, comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas, enregistrent "de meilleurs résultats", il a invité les pouvoirs publics à ne pas "relâcher (les) efforts et (la) vigilance". Le chef de l'Etat a pointé les faiblesses actuelles dans ce combat. D'abord, il a fait de la protection des jeunes "l'objectif prioritaire de l'année qui vient", en se disant "choqué" que "les jeunes paient toujours un si lourd tribut sur nos routes". Il a également évoqué la situation des motards et deux-roues. Un millier d'entre eux trouvent la mort chaque année. "Nous devons tout faire avec eux pour obtenir des résultats comparables à ceux des automobilistes", a-t-il dit. Cette question a récemment opposé le ministre des Transports Gilles de Robien à la Fédération française des motards en colère (FFMC) qui lui a reproché de ne rien faire pour améliorer l'état des routes et la formation des conducteurs. En réponse, M. de Robien a estimé que si les pouvoirs publics devaient améliorer les infrastructures, les motards avaient eux aussi à "faire des efforts considérables". Dans un souci de "vérité", M. Chirac a souhaité que soit publiée "la carte des infrastructures" les plus dangereuses pour permettre aux Français d'"adapter leurs comportements". Il a aussi demandé "un effort soutenu de formation, de communication et d'explication des nouvelles règles" qui doivent accompagner "les contrôles renforcés de la vitesse et de l'alcoolémie". Des trois chantiers érigés le 14 juillet 2002 en priorité du quinquennat - insertion des handicapés, lutte contre le cancer, sécurité routière -, celui-ci est sans conteste le plus avancé et celui où le gouvernement peut invoquer les meilleurs résultats. La loi du 12 juin 2003 s'articule autour de trois volets principaux : aggravation des peines, notamment en cas de récidive, automatisation du traitement de l'infraction avec l'installation de radars automatiques, renforcement des moyens de prévention, notamment avec la mise en place du permis probatoire. A l'issue de la réunion à l'Elysée, Gilles de Robien a confirmé que le permis de conduire probatoire serait mis en place le 1er mars 2004. A partir du 1er janvier prochain, le brevet de sécurité routière sera obligatoire pour conduire un cyclomoteur à partir de 14 ans ou une voiturette (quadricycle léger à moteur) à partir de 16 ans. "C'est un plus pour les jeunes", a fait valoir le ministre.<scrip

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