Claude Bartolone lance avec les élus des cellules de "veille éducative"

Des cellules de "veille éducative" vont être mises en place afin de répondre aux problèmes des jeunes en rupture et menacés d'exclusion, à l'initiative du ministre de la Ville, Claude Bartolone, qui doit annoncer officiellement ce mardi le lancement du dispositif. 7,62 millions d'euros (50 millions de francs) ont été mobilisés afin de financer cette veille éducative dès janvier 2002, déclare-t-on au ministère. Il s'agit d'installer dans chaque commune en contrat de ville des cellules placées sous la responsabilité du maire. Réunissant les acteurs éducatifs locaux, les intervenants sociaux, les professionnels de l'insertion et de la santé ainsi que les élus, elles devront faire un état des lieux et repérer les jeunes en rupture ou en voie de rupture scolaire. Elles devront prendre tous les moyens de prévention de ces ruptures, la priorité étant d'anticiper et d'empêcher les décrochages. Cependant, les cellules de veille devront également "réparer" et, répondant à chaque situation particulière, trouver les moyens d'assurer une continuité éducative aux jeunes, même si et surtout si le parcours scolaire a déjà été interrompu. La possibilité de créer des structures spécifiques d'accueil des jeunes et, si nécessaire, des structures éducatives complémentaires, fait aussi partie du dispositif prévu. Les quelque 58 000 jeunes quittant le système éducatif chaque année sans qualification seront les cibles privilégiées de la veille éducative. La décision de monter un tel programme d'action remonte à plusieurs mois, après la remise au ministre, en janvier 2001, d'un rapport intitulé "Souffrances et violences à l'adolescence" exposant les processus d'exclusion et comment l'échec scolaire conduisait à un sentiment d'échec plus global, à une dépréciation de soi, à la souffrance mais aussi à la révolte et à la violence.

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