Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 18 mai 2011
Logement

Précarité énergétique: en France métropolitaine, 3,5 millions de ménages ont déclaré avoir souffert du froid dans leur logement au cours de l'hiver 2005

En France métropolitaine, «3,5 millions de ménages ont déclaré avoir souffert du froid dans leur logement au cours de l’hiver 2005, soit 14,8% des ménages», révèle aujourd’hui une étude publiée par l’Insee (1). «Cette proportion atteint 22% chez les ménages modestes et 10% parmi les plus aisés», observent aussi les auteurs de cette étude qui ajoutent que «globalement, la proportion de personnes déclarant "avoir eu froid au cours de l’hiver" précédant l’enquête a fortement progressé, passant de 10,9% en 1996 à 14,8% en 2006 (+3,9 points)». Cette situation, ne résulte pas des conditions climatiques, l’hiver 2005-2006 n’ayant pas été plus rigoureux que l’hiver 1995-1996 (4,3 degrés contre 4,8 en moyenne), ni aux conditions de logement mais au fait que davantage de ménages déclarent «avoir restreint leurs dépenses d’énergie en renonçant au confort thermique». Les résultats de l’enquête de l’Insee montrent qu’en effet, «les ménages ayant eu froid dans leur logement indiquent plus fréquemment en 2006 qu’en 2002 avoir limité leur consommation de chauffage en raison de son coût (21,5% contre 14%)». Il est aussi indiqué que «les ménages modestes sont surtout exposés au froid car ils cumulent des contraintes financières et un habitat peu performant. 621.000 ménages souffrent des deux formes de précarité». Rappelons que depuis juillet 2010 (dans la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 dite "Grenelle II" qui modifie la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement), la précarité énergétique a été définie et reconnue sur le plan législatif. Ainsi, est en situation de précarité énergétique une personne qui «éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat». Cette préoccupation s’est traduite par la récente création d’un observatoire de la précarité énergétique (mars 2011) et par la mise en place, au niveau national et local, de mesures destinées à améliorer les performances thermiques des habitats. (1) Insee Première n°1351 - mai 2011: «La précarité énergétique: avoir froid ou dépenser trop pour se chauffer». Pour télécharger la publication de l’Insee (PDF, 142 Ko), utiliser le lien ci-dessous.

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