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Édition du mardi 26 avril 2016
Logement

Le marché du logement francilien continue à se tendre, selon l'IAU

L’institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Île-de-France a publié, dernièrement, une étude sur le parc du logement francilien en 2011 et, notamment, les évolutions des statuts d’occupation entre 2006 et 2011, et entre 1990 et 2011 dans le parc ancien.
Dans une première partie, le document montre que le marché du logement francilien « continue à se tendre »  et qu’il est devenu « plus difficile d’accès pour les ménages les plus modestes ». Les 163 000 logements supplémentaires de ce parc se sont « ventilés entre les propriétaires (+ 94 000), les locataires du secteur locatif privé (+ 57 000) et ceux du secteur social (+ 28 000), répondant ainsi en grande partie aux besoins des ménages », explique l’étude.
Reste que cet accroissement fait toutefois partie « des plus faibles depuis les années 1960 ». « Associé aux faibles niveaux du renouvellement immobilier et du parc inoccupé, il est symptomatique d’un marché du logement tendu, où l’offre est sensiblement plus faible et insuffisante par rapport à la demande, notamment pour accueillir les ménages les plus modestes », détaille l’étude. Ainsi, l’IAU estime ainsi à 1 194 000 le nombre des mal-logés, soit 10 % des 12 millions de Franciliens.
L’institut en conclut qu’une « production importante de logements à prix abordables devient donc cruciale »  et propose d’engager une réflexion sur « la réduction des coûts de construction, la dissociation du bâti et du foncier (le coût du terrain a, plus qu'ailleurs, un impact majeur sur les prix en Île-de-France) ou encore sur la simplification des normes et des contraintes liées au droit de l’urbanisme ».
Dans une seconde partie, l’étude constate que, en 20 ans, « ce sont près de 300 000 logements anciens qui ont changé de statut d’occupation ». L’occupation en propriété progresse fortement (+ 176 000 logements), tout comme le locatif meublé (+ 65 000) et le parc social (+ 56 000). A l’inverse, le parc privé loué vide (– 241 000) et celui occupé gratuitement (– 109 000) est en repli.
En cause, selon l’IAU, les « disparitions des logements loi de 1948 », la « baisse du nombre de logements de fonction occupés gratuitement », les « ventes d’immeubles entiers possédés par un seul propriétaire »  ou encore la « hausse du pouvoir d’achat d’une partie importante des ménages franciliens »...
L’étude signale toutefois que la récente « embellie »  des chiffres de construction observée en Île-de-France (près de 60 000 logements commencés par an entre 2011 et 2015) est « un signe encourageant ».

Télécharger l’étude.

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