Maire-info
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Édition du mardi 26 mars 2019
Finances

En 2018, administrations publiques locales et Sécurité sociale toujours à l'origine de la réduction du déficit public

En 2018, le déficit français s’est bien maintenu sous la barre des 3 % fixée par les traités européens pour la deuxième année consécutive. C’est ce que confirme, ce matin, l’Insee, en publiant les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques.
Avec un déficit public à 2,5 % du produit intérieur brut (PIB), légèrement moins élevé que prévu, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est félicité d’avoir « mis fin à la dérive continue de nos finances publiques depuis plus de 10 ans »  et a promis de « poursuivre le redressement de nos comptes tout en continuant la baisse des impôts ».
D'après l'Insee, la baisse du déficit public s'explique notamment par une hausse des recettes, qui ont grimpé de 2,3 % l'an dernier, malgré les baisses d'impôts mises en place par le gouvernement et malgré une croissance plus faible que prévu (1,5 % au lieu de 2 %). Dans le même temps, les dépenses ont décéléré, à +1,9 % en euros courants (contre +2,3 % en 2017), grâce à un ralentissement de la progression des dépenses de fonctionnement (+1,4 % en 2018, après +2,6 % en 2017).
La hausse est particulièrement importante pour les impôts sur le revenu qui grimpent de 6,2% et sur la fiscalité du patrimoine (+5,1 %). Tandis que les taxes sur la consommation énergétique (carburants, électricité, gaz naturel) ont augmenté de 2,6 milliards d’euros « sous l'effet notamment de la montée en charge de la composante carbone », indique l’Insee. A contrario, l'impôt sur les sociétés diminue de 3,2 milliards d’euros et le produit de la taxe d’habitation baisse de -2,4 milliards d’euros « suite à la première étape de dégrèvement de cette taxe pour 80 % des ménages (abattement de 30 % en 2018) ».

Les dépenses de fonctionnement des Apul ralentissent, la dette progresse
La réduction du déficit des administrations publiques provient « essentiellement des administrations de sécurité sociale, pour 5,4 milliards d’euros, du fait de recettes plus dynamiques que les dépenses ». Pour les mêmes raisons, mais « dans une moindre mesure », les administrations publiques locales (Apul) y ont également contribué avec une capacité de financement qui s’est améliorée de 0,7 milliard d’euros (à 2,3 milliards d’euros contre 1,6 milliard en 2017). L’Insee précise notamment que « les dépenses de fonctionnement ralentissent, notamment les rémunérations ».
À l’inverse, le besoin de financement de l’État s’est détérioré de 3,8 milliards d’euros. Malgré une amélioration en 2017, c’est encore le seul dans cette situation, du fait de « dépenses plus dynamiques que les recettes, essentiellement des prélèvements obligatoires ». À noter que celui des organismes divers d’administration centrale a été, pour sa part, réduit de 1,7 milliard d’euros (passant de – 4,4 milliards d’euros à – 2,7 milliards d’euros).
Ces résultats ont permis à la dette publique de se stabiliser au même niveau qu’en 2017 à 98,4 % (en pourcentage du PIB), selon l’Insee, bien que la dette des administrations publiques a toutefois progressé de 56,6 milliards d'euros, pour atteindre 2 315 milliards d'euros.
Celle de l'État s'accroît de 73,5 milliards d’euros « du fait d’une hausse de la trésorerie et malgré un montant élevé de primes à l’émission ». Celle des Apul augmente également de 4,4 milliards d’euros à 205,6 milliards d’euros. Mais l’Insee rappelle que la Société du Grand Paris participe, à elle seule, à l’accroissement de l’endettement des Apul à hauteur de 2,9 milliards d’euros.
Enfin, et ce sont les seules dans ce cas, les administrations de sécurité sociale voient « leur contribution à la dette publique diminuer fortement (−21,6 milliards d’euros) du fait d'un désendettement de la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) et de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) ».
 

Consulter les comptes nationaux des administrations publiques.

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