Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 31 janvier 2018
Economie

En 2017, la commande publique a surtout repris de la vigueur dans les communes

Après quatre années de « baisse continue », la commande publique a progressé de + 7,1 % en 2017 par rapport à 2016, soit + 5,1 milliards d’euros (77,3 milliards contre 72,2 milliards en 2016). Cependant, elle n’a toujours pas retrouvé son niveau de 2012 (96 milliards d’euros), révèle la 3e édition du baromètre de la commande publique, créé par la Caisse des dépôts et l’Assemblée des communautés de France (AdCF), en partenariat avec Vecteur Plus. Cet outil recense les avis d’attribution des contrats relevant de la commande publique soumis à publicité et concernant tous les donneurs d’ordre : Etat, collectivités territoriales et leurs groupements, entreprises publiques locales (EPL), hôpitaux, bailleurs sociaux et grands opérateurs publics.
A l’exception de la Bretagne (- 2,4 %), toutes les régions profitent de la reprise qui a été la plus vigoureuse en Corse (+ 36,2 %), en Martinique (+ 16,7 %), en Bourgogne-Franche-Comté (+ 16,2 %) et en PACA (+ 14,4 %). Les collectivités territoriales et leurs groupements restent les principaux acheteurs publics avec plus de la moitié de la commande (54 %). Au premier rang figurent les communes. En 2017, le montant de la commande publique des communes s’élève à 20,23 milliards d’euros, soit la moitié du total (41,45 milliards) réalisé par l’ensemble du monde local. Suivent ensuite l’Etat (16,3 %) dont la part progresse d’un point en un an et les bailleurs sociaux (12,9 %) dont la part régresse d’un point. En toute logique, « ces trois catégories d’acheteurs concentrent l’essentiel de la hausse annuelle », souligne le baromètre qui constate également que « toutes les politiques publiques progressent à l’exception du logement et de l’habitat (- 3,7 %) ».
Les résultats sont contrastés au sein des secteurs. Certains sont en pointe, tels les fournitures (+ 8 %), les services (+ 14 %) et l’ingénierie (+ 8 %) particulièrement importante dans les communautés et les métropoles. Même « la chute des marchés de travaux est enrayée », montre l’observatoire. Cependant la progression reste minime (+ 0,9 %) et surtout elle présente des disparités. Effectivement, si les commandes de travaux neufs ne redémarrent pas (- 5,7 %), sauf dans les communes, le renouvellement et la rénovation connaissent une embellie. Totalisant (avec leurs groupements) 60 % du volume annuel des marchés de travaux, les collectivités territoriales portent l’essentiel de cette progression (+ 6,5 % contre + 5,6 % pour l’ensemble des acteurs) et en particulier les communes (+ 7 %). En revanche, les groupements ont réduit la voilure (- 7 %) en 2017, tout comme les bailleurs sociaux (- 9 %).
Pour le président de l’AdCF, Jean-Luc Rigaut, le dynamisme du renouvellement au détriment du neuf révèle à la fois « une prise de conscience de réaliser des investissements qui réduiront les dépenses de fonctionnement (rénovation énergétique des bâtiments, modernisation des équipements existants, optimisation des voiries…) et une conception nouvelle de l’usage de l’outil public et surtout de la maîtrise de l’aménagement du territoire en étant plus économe ». 
F.P.
Télécharger les résultats complets du baromètre.

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