Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 16 septembre 2002
Décentralisation

Xavier Darcos envisage la possibilité pour les collectivités, déjà responsables des murs des établissements, de s'occuper de leur maintenance

Le ministre délégué à l’Enseignement scolaire Xavier Darcos explique, dans un entretien à l’AFP, comment la nouvelle décentralisation, voulue par le gouvernement, pourrait s’appliquer à l’Education nationale «sans démantèlement» ni «substitution de compétences». «Il est exclu d’abandonner le pilotage national du système, garant d’égalité dans notre service public d’éducation», a-t-il déclaré lors de cette interview jeudi. «La décentralisation ne signifie en aucun cas démantèlement et, contrairement à la première loi de 1982, il ne s’agit pas de substitutions ou de transferts de compétences. L’Etat ne renonce à rien mais nous devrions expérimenter des collaborations accrues sur des questions d’intérêt commun Etat-région et voir quel est l’échelon le plus pertinent pour gérer les questions», a-t-il ajouté. M. Darcos a rappelé que «les diplômes comme le recrutement des enseignants garderaient, c’est un principe, leur caractère national». Il a même souligné que la décentralisation envisagée ne concernerait certainement pas les enseignements. Il a bien évoqué les besoins d’une adéquation entre formations et offres d’emplois sur un territoire «pour favoriser l’insertion de proximité» mais rappelé que les plans régionaux de formation le prévoyaient déjà de longue date. «En revanche, en ce qui concerne les "incursions sociétales" dans la vie scolaire, toutes les questions de santé, de nutrition des jeunes, les problèmes de comportement aussi, nos intérêts convergent et nous devrions les traiter ensemble», a-t-il ajouté. Il a évoqué notamment les possibilités d’avoir des agents partageant leur temps entre services scolaires et services municipaux, ce qui permettrait par exemple de garder ouverts le soir et le week-end des établissements et d’y accueillir les jeunes. Le ministre a également envisagé la possibilité pour les collectivités, déjà responsables des murs des établissements, de s’occuper de leur maintenance. «Le corps des ATOSS (administratifs, ouvriers, personnels de service et santé) serait cependant maintenu avec son caractère national», a-t-il affirmé. Quant au problème des aides-éducateurs, qui vont disparaître à terme comme tous les emplois-jeunes, et des surveillants dont il est prévu de réduire le nombre actuel (5600 à supprimer sur un total de 40 700 au budget 2003), M. Darcos a parlé de «dispositifs de substitution». Il n’a rien précisé sur les premiers mais laissé entendre qu’on pourrait trouver un nouveau système pour les surveillants qui sont des étudiants, finançant ainsi leurs études. «On pourrait envisager d’embaucher dorénavant des jeunes qui s’engagent à passer les concours de recrutement d’enseignants et constituer ainsi un vivier», a-t-il dit précisant que rien n’était encore décidé en la matière. c=http://www.upgr

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