Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 20 avril 2001
Aménagement rural

Lionel Jospin veut " faire évoluer et non démanteler la PAC ", dans le sens d'une meilleure prise en compte du développement rural

Lionel Jospin a indiqué, hier 19 avril, qu'il souhaite qu'une éventuelle réforme de la politique agricole commune (PAC) aille dans le sens du développement rural sans remettre en cause les aides aux agriculteurs. Le Premier ministre s'est entretenu pendant plus d'une heure avec le commissaire européen à l'agriculture Franz Fischler au sujet de la PAC qu'il veut "faire évoluer" mais certainement pas " démanteler ". Evoquant la révision de la PAC qui doit intervenir en 2002, le Premier ministre a souligné sur le perron de Matignon que, pour le gouvernement -" et j'ai l'impression que c'est la vision du commissaire Fischler "-, il s'agit d'une " revue ", pas d'une "réforme". Ainsi, " les principes de la PAC doivent rester les mêmes ainsi que le cadre financier ". "Une politique qui viserait à remettre en cause les prix, les aides, les quotas de production -je pense aux quotas laitiers- ne nous paraît pas être la bonne approche", a-t-il ajouté. Néanmoins, "nous ne sommes pas hostiles, en tout cas au niveau du gouvernement (...), à réfléchir sur l'évolution de la politique agricole commune". Une " évolution qui doit aller dans le sens de la qualité, dans le sens d'une agriculture plus extensive où il s'agit de produire mieux plutôt parfois que produire plus ". C'est ainsi que " le développement rural, la modulation des aides nous paraissent être des pistes plus utiles ". Franz Fischler a souligné, de son côté, que la Commission européenne entendait sur ce sujet faire " des propositions ", mais ''en respectant le cadre financier'' actuel de la PAC. Les deux hommes ont par ailleurs évoqué la situation de l'élevage français après les crises de la vache folle et de la fièvre aphteuse. " La situation reste extraordinairement difficile ", a souligné Lionel Jospin. Le Premier ministre a donc demandé au commissaire Fischler un accroissement des mesures de retrait ou de destruction, "notamment pour ce qui concerne les broutards", et son aide pour obtenir la réouverture effective des frontières fermées depuis la crise de la fièvre aphteuse. " Je pense à l'Italie par exemple ", a précisé Lionel Jospin. Le chef du gouvernement a enfin fait part à Franz Fischler des difficultés des agriculteurs de la Somme en raison des graves inondations et lui a demandé les adaptations "nécessaires pour prendre en compte les retards dans les semis des céréaliers". pt>

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