Le rayonnement des villes européennes : la "banane" est toujours aussi bleue...

La Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale publiera à la mi-avril un comparatif de 180 agglomérations européennes de plus de 200 000 habitants mesurant l’attractivité et le rayonnement de ces villes à partir de quinze indicateurs, notamment le poids démographique, les trafics, l’accessibilité, les sièges sociaux d’entreprises, les places financières, le nombre de manifestations culturelles, le nombre d’étudiants, etc. Selon la lettre «Ondes Moyennes» qui révèle cette information, la «banane bleue» allant d’une Europe de Londres à Milan, mise en évidence par le géographe Roger Brunet à la fin des années 1980, existe toujours, avec une hiérarchie sensiblement identique mais, soulignerait cette étude, à cette dorsale se substitue une Europe multipolaire. «Si, écrit la lettre de la Fédération des maires des villes moyennes, Paris écrase encore de son poids l’Hexagone, le rayonnement de nombreuses agglomérations françaises leur reste acquis au niveau européen, notamment du fait de leur bonne accessibilité, du nombre de sites et de manifestations culturelles et du rayonnement universitaire. Un bémol doit être apporté concernant la propension de nos agglomérations à créer de la valeur, le rayonnement scientifique y est modeste et l’activité économique mineure, à l’heure où d’autres agglomérations continentales tendent à se renforcer».

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