Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 20 septembre 2006
Technologie de l'information

Développement des TIC dans l'éducation: les régions «exigent une remise à plat de cette question préalable à tout partenariat avec l'Etat»

L’Assemblée des régions de France (ARF) estime que, dans son discours du 14 septembre dernier en faveur du développement des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation (TICE), Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, n’a pas pris «d’engagements sur les moyens humains techniques et pédagogiques nécessaires à l’encadrement des pratiques des TIC, et exige une remise à plat de cette question préalable à tout partenariat avec l’Etat.» Elle rappelle que les régions partagent l’objectif général décrit par le ministre, «elles qui ont câblé les lycées et les ont équipé de plus de 500.000 ordinateurs. En septembre 2005 déjà, l’ARF publiait une position invitant l’Etat à un vrai partenariat dans ce domaine.» Depuis 2002, dit-elle, «les gouvernements successifs ont supprimé les emplois-jeunes, dont un nombre significatif assurait des tâches de maintenance informatique ou de surveillance des salles informatiques, et fortement réduit les moyens enseignants consacrés à l’animation des TICE. Ces mesures ont fortement démobilisé les équipes pédagogiques dans ce domaine.» Elles constatent parallèlement, «l’extrême indigence des moyens en personnels techniques consacrés aux tâches informatiques.» Selon l’ARF, huit régions participent actuellement à des déploiements pilotes d’espaces numériques de travail (ENT). Plusieurs autres sont en phase de conception de projet. Or, «une contractualisation pluriannuelle des moyens humains et financiers engagés par l’Etat et les collectivités partenaires constitue une condition sine qua non d’un engagement vers la généralisation de ces dispositifs dans le secondaire.» Les régions dénoncent enfin «l’ambiguïté de la politique de l’Etat dans le soutien à l’accompagnement scolaire, qui voit dans le même temps des subventions publiques versées aux officines privées qui contribuent à la marchandisation de l’éducation, et la baisse drastique des aides au secteur associatif de l’accompagnement scolaire et aux fédérations d’éducation populaire.»

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