Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 7 mars 2011
Sécurité

Modalités de financement des travaux inscrits dans le cadre d'un plan de prévention des risques technologiques (PPRT)

En réponse à une question d’un député (1) sur la question des modalités de financement des travaux inscrits dans le cadre d'un plan de prévention des risques technologiques (PPRT), la ministre de l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement indique que ces modalités de financement «font l'objet d'une attention toute particulière» de son ministère. Avant de détailler les modalités actuelles de financement, elle rappelle que «les mesures de réduction des risques dans les installations industrielles prises dans le cadre de la réglementation des installations classées sont financées intégralement par les industriels». Ainsi, «les mesures foncières (expropriation et délaissement) éventuellement prescrites par les PPRT dans les zones qui restent soumises à un risque grave pour la vie humaine sont prises en charge dans le cadre de conventions tripartites par les industriels, l'État et les collectivités percevant la contribution économique territoriale». Dans les zones d'aléas moins importants n’entraînant pas des mesures d'expropriation, «la loi prévoit que des prescriptions de renforcement du bâti peuvent être décidées. Ces travaux, obligatoires dans la limite de 10% de la valeur vénale du bien, sont à réaliser par le propriétaire. À l'origine, une aide financière a été prévue sous la forme d'un crédit d'impôt à hauteur de 15% du montant des travaux, calculé sur une assiette éligible de 5.000 euros pour une personne seule et 10.000 euros pour un couple». Elle indique que «suite aux recommandations de la table ronde sur les risques industriels, les services de l'État, en collaboration avec les collectivités, les industriels et les associations ont travaillé sur l'amélioration du financement de ces travaux. Ainsi, afin d'aider de manière significative les particuliers à réaliser les travaux prescrits par les PPRT, la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement a prévu d'élever le crédit d'impôt à 40% du montant des travaux calculé sur une assiette de 30.000 euros». Mais, «compte tenu du contexte budgétaire peu propice à la création d'aides fiscales», «le crédit d'impôt finalement retenu par la loi de finances 2011 s'élève à 30% du montant des travaux, avec la même assiette éligible que ce que prévoyait la loi initialement. En revanche, le dispositif a été étendu aux propriétaires bailleurs, permettant ainsi une meilleure prise en compte des logements locatifs». La ministre ajoute que «le dialogue engagé avec les collectivités et les industriels qui avaient notifié leur engagement à participer à ces dépenses au travers d'un dispositif complémentaire permettant de couvrir tout ou partie de la part encore à la charge du propriétaire, reste ouvert». «S'agissant des activités économiques» qui ne bénéficient pas du crédit d'impôt précité», «les services du MEDDTL travaillent actuellement à déterminer les meilleures stratégies à adopter à l'égard de ces activités pour, d'une part, garantir la protection des salariés et, d'autre part, assurer que le développement de ces entreprises sera rendu possible par le PPRT lorsque les conditions de sécurité sont réunies» précise la ministre. (1) Question n° 96728 de Jean-Pierre Decool, député du Nord. Réponse publiée au JO le 22/02/2011. Pour accéder à la question et à sa réponse, utiliser le lien ci-dessous.

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