Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 15 mars 2004
Sécurité

Le renforcement du plan "Vigipirate" dans les transports publics

Le nombre et la fréquence des patrouilles de police, de gendarmerie, renforcées de militaires des forces armées, dans les gares et les aéroports ont été augmentés samedi et la surveillance des bagages accrue, depuis que le plan Vigipirate y a été spécifiquement élevé au niveau rouge vendredi. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy avait annoncé vendredi soir que le niveau de Vigipirate était porté au "rouge pour les gares et les aéroports". 500 militaires des trois armes (250 jusqu'alors), sont affectés dans la capitale et en région parisienne pour constituer des patrouilles mixtes avec les policiers et gendarmes. "Les patrouilles sont renforcées dans les aérogares et leur périphérie", a confirmé samedi à l'AFP la direction générale de la Police nationale (DGPN) en précisant qu'à Roissy il y avait une "présence accrue de policiers et de gendarmes dans les gares TGV et RER qui desservent le plus important aéroport français. Elles sont aussi "plus fréquentes, y compris dans les zones de transit et de frêt." Par ailleurs, la vérification des bagages est poussée, particulièrement pour ceux de cabine qui peuvent faire l'objet de fouilles systématiques ou aléatoires. Chacun des aéroports de Roissy et d'Orly bénéficie d'une "unité de force mobile supplémentaire", soit environ 80 CRS ou gendarmes mobiles selon les cas, pour y renforcer le dispositif habituel. Deux autres de ces unités ont été affectées aux gares SNCF parisiennes ainsi qu'à l'enceinte du métro et des RER où, selon la préfecture de police de Paris (PP), une attention particulière est portée aux interconnexions. Sur réquisitions des parquets, des contrôles d'identités et des fouilles aléatoires des sacs et bagages peuvent être décidées. En outre, les responsables de lieux recevant du public ont été de nouveau sensibilisés, a encore indiqué la PP. A Paris, l'Unité mobile d'intervention et de protection (UMIP) a été incluse dans le dispositif, pour "patrouiller d'un point sensible à un autre, tels les gares ou les lieux institutionnels potentiellement menacés". En amont des trains, le contrôle des voyageurs (titres de transport) et des bagages par la SNCF a été accru, a-t-on souligné à la DGPN. En outre, des contrôles identiques peuvent être effectués avant l'accès aux wagons par les patrouilles de police et de gendarmerie, qui procèdent également au contrôle des infrastructures ferroviaires, comme les ponts et les tunnels. Dans les trains, des mesures particulières ont été prises. Ainsi pour les TGV, où l'utilisation des "casiers d'extrémité", ces espaces dévolus aux bagages volumineux, a été interdite. Dans certains convois, tels ceux à destination de l'Espagne par exemple, une surveillance particulière a été mise en place : des policiers et des gendarmes y sont présents tout au long du trajet et peuvent s'y livrer à des contrôles d'identité des voyageurs et à des fouilles inopinées des bagages. Toutefois, la SNCF a affirmé samedi que l'élévation de Vigipirate au niveau "rouge" concernait uniquement les mesures de sécurité pour les bagages, le plan restant pour le reste à l'"orange". "Les dispositions particulières pour les bagages, permettant notamment aux militaires de monter dans les trains et de repérer les bagages suspects, sont assimilables au niveau rouge mais l'ensemble du plan, notamment en ce qui concerne les infrastructures, reste au niveau orange", a précisé à l'AFP un porte-parole de la SNCF.c=

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2