Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 19 décembre 2005
Sécurité

Le ministre de l'Intérieur «très vigilant» avant les fêtes de fin d'année, mais l'état d'urgence «n'est appliqué nulle part»

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a justifié lundi le maintien de l'état d'urgence en soulignant qu'il se voulait «très vigilant» à l'approche des fêtes de fin d'année. M. Sarkozy a expliqué sur France-Inter avoir décidé avec le Premier ministre Dominique de Villepin de maintenir l'état d'urgence «pour une raison assez simple: nous serons très vigilants sur la façon dont vont se passer les fêtes de fin d'année». Le ministre a souhaité que «les gens honnêtes puissent faire la fête sans être empoisonnés par une minorité qui veut terroriser par la loi des bandes, par la loi du plus fort et par la loi de la violence». Pour le reste, «l'application» de l'état d'urgence «a été extrêmement modérée», a-t-il souligné. «J'ai autorisé six quartiers à être sous état d'urgence en plein coeur des émeutes» et «à la minute où je vous parle, l'état d'urgence n'est appliqué nulle part» Le ministre de l'Intérieur avait déjà défendu hier dimanche la réaction «ferme» du gouvernement français face à la crise des banlieues dans un entretien accordé à la chaîne panarabe Al-Jazira. «Vous dites que j'ai adopté une méthode ferme. Oui, elle est ferme», a répondu Nicolas Sarkozy lors de l'entretien filmé à Doha, la capitale du Qatar. «La démocratie, cela ne veut pas dire qu'on ne fait rien. Les fauteurs de troubles se sont comporté comme des bandits et il fallait rétablir l'autorité de la loi», a rajouté Nicolas Sarkozy. Au moins 3.200 personnes ont été arrêtées et 100 policiers ont été blessés pendant les trois semaines de violence en octobre et novembre derniers.

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