Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 28 août 2007
Sécurité

La prochaine loi renforcant la sécurité des manèges créerait quatre catégories d'attractions

Après l’accident mortel du 4 août à la fête des Loges à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Michèle Alliot-Marie, qui avait réuni, le 8 août, les principaux acteurs du monde forain, devrait signer dans les prochains jours avec l’AMF et les représentants du monde forain une convention posant les fondations d’une loi adaptée aux nouvelles attractions «à sensations fortes». La ministre, les élus et les forains se sont entendus pour accroître les contrôles des «manèges à sensation». Le texte - qui, cependant, ne figure pas pour l’heure dans le programme de travail du gouvernement - devrait imposer une inspection annuelle des équipements en créant quatre catégories de manèges, pour lesquelles la périodicité des contrôles variera en fonction de leur dangerosité. Cette loi remplacerait le protocole datant de 1984: jusqu’ici les manèges n’étaient vérifiés que tous les trois ans. Elle devrait aussi prévoir un agrément des organismes de contrôle mis en œuvre par l’Etat. Le projet de loi, a précisé la ministre, serait suivi d'un décret et de deux arrêtés afin de fournir un «support juridique plus solide» aux nouvelles dispositions. Autre orientation proposée par la ministre et les représentants forains: limiter la vitesse. Le manège «Booster» - un grand bras articulé tournant autour d'un axe avec, à chaque extrémité, une nacelle emportant quatre passagers à une vitesse relativement élevée -, mis en cause dans l’accident mortel du 4 août, monte jusqu’à 90 kilomètres/heure, certaines attractions dépassant les 160 kilomètres/heure. «Ce n’est pas possible de continuer à aller toujours plus vite, au-delà même du raisonnable», estime Michèle Alliot-Marie. Pour Marcel Campion, président de l’Association du monde festif, une attention particulière doit également être portée sur la formation des experts chargés du contrôle. Il existe en France environ 35.000 attractions foraines, stands et boutiques compris. «Sept ou huit accidents mortels en cinq ans sur 250 millions de visiteurs, c’est relativement peu, note Marcel Campion. Le risque zéro n’existe pas.» Pour l’heure, les attractions de type «Booster» sont interdites. Les préfets sont invités à contrôler leur fermeture.

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