Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 28 mai 2003
Sécurité

L'emploi des brigades de prévention de la délinquance juvénile de la Gendarmerie nationale pourrait évoluer

Le gouvernement va étudier une "possible évolution" des brigades de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) créées dans la Gendarmerie nationale en 1997. C’est ce qu’a indiqué hier Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, en réponse à la question d’une députée. L'augmentation de la délinquance des mineurs a conduit la gendarmerie à créer des unités, en nombre limité, pour traiter ce problème. C'est ainsi qu'ont été constituées, à partir de 1997, des BPDJ dans les départements où la gendarmerie est le plus confrontée à ce type de délinquance, dont les jeunes sont à la fois les auteurs et les premières victimes. On en compte aujourd'hui 41 comprenant chacune 6 sous-officiers, soit un effectif total de 246. Elles ont conduit 16 700 actions de prévention au profit de 530 000 jeunes. "L'existence de ces unités n'est pas remise en cause. Nous voulons simplement procéder à une évaluation afin d'étudier une possible évolution de leur doctrine d'emploi, de mieux les adapter à leur environnement, de les articuler avec les autres unités de gendarmerie, et de définir ainsi les conditions de leur éventuel développement». S'il est trop tôt pour préjuger des conclusions de ce travail, a indiqué la ministre, l'adaptation du dispositif devra prendre en compte les orientations actuelles de la gendarmerie dans la lutte contre l'insécurité, orientations qui comportent le renforcement des unités territoriales dédiées à la sécurité de proximité et à la police judiciaire. «C'est dans ce cadre que le gouvernement est déterminé à doter la gendarmerie de moyens accrus et à poursuivre les efforts engagés pour enrayer la montée de la délinquance et, en particulier, de la délinquance des mineurs».

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