Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 28 mars 2003
Sécurité

Insécurité en Ile-de-France : la baisse est "faible", mais inverse une tendance haussière continue depuis cinq ans

La délinquance aurait globalement connu un coup d'arrêt en Ile-de-France en 2002, sauf dans les trains et métros où la police des transports se met en place avec des effectifs et des patrouilles accrus pour améliorer la sécurité. Le plan de développement en hommes et matériels de ce nouveau service a été exposé jeudi devant le conseil régional par le préfet de police Jean-Paul Proust, venu avec le préfet de la région Ile-de-France, Bertrand Landrieu, honorer un rendez-vous annuel : faire le point de l'évolution de la sécurité dans la région la plus peuplée de France. M. Proust a annoncé aux élus une baisse de 1,2% des crimes et délits dans la région l'an dernier. La baisse est "faible", mais inverse une tendance haussière continue depuis cinq ans. La seule délinquance de voie publique a diminué de 3,5%, et la part des mineurs dans ces faits a reculé de 4,2%, s'est réjoui le préfet. Commentant ces données, l'UMP Philipe Goujon a pointé une "hausse vertigineuse" des crimes et délits sous la gauche, l'attribuant à la "vision trop naïve" du gouvernement Jospin. Pour le président PS du conseil régional, Jean-Paul Huchon, au contraire, l'évolution favorable est le résultat d'un effort "sans précédent et unique" de la région lancé dès 1998 : construction de commissariats, vidéosurveillance, sécurisation des lycées... "Avec tout ce qu'on a fait depuis quatre ans, ce serait désespérant que la délinquance ne diminue pas", selon Julien Dray, vice-président (PS) chargé de la sécurité. S'il reconnaît un "effet psychologique" Sarkozy, l'action du ministre de l'Intérieur s'inscrit, dit-il, dans la continuité "de notre travail en amont" (80 millions d'euros d'investissement, 3,74 M EUR de fonctionnement en 2003). Deux ombres dans l'embellie francilienne : les huit départements n'en bénéficient pas uniformément. Paris jouit d'une baisse de 3,6%, contre -1,6% en petite couronne et + 1,1% en grande couronne (dont + 7,6% en zone "gendarmerie"). Par ailleurs, les délits dans les transports en commun augmentent de 7,2%. C'est moins qu'en 2001 (+19,3%), mais représente tout de même 3.000 faits supplémentaires (surtout des vols). Sécuriser métros et trains est donc la priorité de 2003, a dit M. Proust qui a désormais un outil opérationnel sous son commandement : le "service régional de police des transports en Ile-de-France". Il regroupera (la fusion sera achevée en septembre) brigade des chemins de fer et service du métro et interviendra d'un bout à l'autre des lignes, du premier au dernier train. Dès avril, 200 policiers supplémentaires seront affectés au nouveau service, puis 200 autres au second semestre (1.300 en tout à terme). Une salle de commandement livrée en 2003 à la préfecture de police permettra de relier départements et services de sécurité RATP et SNCF. 900 policiers en tenue contre 564 aujourd'hui parcourront les réseaux. 310 policiers (220 aujourd'hui) se consacreront à l'investigation judiciaire. Le nouveau service, a dit le préfet, permettra de déployer 135 patrouilles en tenue et 26 en civil (soit 161 sur 24 heures) au lieu de 50 aujourd'hui. Il s'agit, pour le préfet, de confirmer une tendance amorcée en janvier et février : pour la première fois depuis plusieurs années, les faits constatés dans les transports franciliens ont légèrement baissé.c=http://www.upgrad

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