Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 16 septembre 2003
Sécurité

Dette impayée de l'Etat : à Montpellier, la mairie empêche les policiers d'accéder au commissariat

Les policiers d'un poste de police de quartier de Montpellier ont trouvé porte close la semaine dernière, les serrures ayant été changées par la ville qui invoque une dette impayée de l'Etat lors des travaux réalisés dans le bâtiment, a-t-on appris lundi de sources concordantes. Le maire socialiste, Georges Frêche, a affirmé que l'Opac (Office public d'aménagement et de construction) de Montpellier était autorisé à fermer le local, propriété de la ville et ancien poste de police municipale, car le bail de cession des lieux à l'Etat n'avait pas encore été signé. Selon M. Frêche, une étude d'architecte, d'un coût de 45 000 euros, menée lors de travaux dans le bâtiment, n'a pas encore été réglée par l'Etat. Les quelque policiers, qui devaient s'installer le 8 septembre dans le poste du quartier Lemasson, devront donc patienter dans leurs anciens bureaux, en attendant le déblocage de la situation, a-t-on précisé de source policière. Le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Montpellier, Joël Guenot, a assuré de son côté que la situation allait être rapidement régularisée, invoquant une simple "formalité administrative". Le maire de Montpellier est par ailleurs, de longue date, en conflit ouvert avec l'Etat sur le dossier de la sécurité, accusant le gouvernement de ne pas attribuer à sa ville les effectifs nécessaires et de vouloir démanteler la police de proximité.

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